Preuve ontologique de Gödel

La Preuve ontologique de Gödel est une démonstration, dans le dispositif de logique modale, de l'existence de Dieu ...



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  • Leur contenu, par exemple sa formalisation de la «preuve ontologique» de ... L'existence de @ f est une découverte positive importante de Gödel.... La propriété (vii) est vérifiée surtout si chaque axiome est vrai et si les ... (source : 1libertaire.free)
  • Si nous tentions de ne réunir que les qualités positives en excluant les .... Analyse critique de la preuve ontologique de Gödel. 30 avril, 2007 par John P. Manson. Axiome 1. (Dichotomie) Une propriété est vraie si et uniquement si sa... (source : jpmanson.unblog)

La Preuve ontologique de Gödel est une démonstration, dans le dispositif de logique modale, de l'existence de Dieu :

Bien que Gödel ait été croyant, il n'a jamais publié cette preuve car il craignait qu'elle soit interprétée comme l'établissement de l'existence de Dieu au-delà du doute. Au lieu de cela, il ne la voyait que comme une étude logique et une formulation claire des arguments de Leibniz. Il a à plusieurs reprises présenté cette preuve à des amis vers 1970 mais la preuve a été publiée en 1987, neuf années après sa mort.

Démonstration

Écrite

Symbolique


\begin{array}{rl}
\mbox{Ax.} & P(\varphi) \land \Box\; \forall x [\varphi(x) \rightarrow \psi(x)] \rightarrow P(\psi)\\

\mbox{Ax.} & P(\neg \varphi) \leftrightarrow \neg P(\varphi)\\

\mbox{Th.} & P(\varphi) \rightarrow \Diamond\; \exists x\; [\varphi(x)]\\

\mbox{Df.} & G(x) \iff \forall \varphi[P(\varphi) \rightarrow \varphi(x)]\\

\mbox{Ax.} & P(G)\\

\mbox{Th.} & \Diamond\; \exists x\; G(x)\\

\mbox{Df.} & \varphi\;\operatorname{ess}\;x \iff \varphi(x) \land \forall\psi\lbrace\psi(x) \rightarrow \Box\; \forall x[\varphi(x) \rightarrow \psi(x)]\rbrace\\

\mbox{Ax.} & P(\varphi) \rightarrow \Box\; P(\varphi)\\

\mbox{Th.} & G(x) \rightarrow G\;\operatorname{ess}\;x\\

\mbox{Df.} & E(x) \iff \forall \varphi[\varphi\;\operatorname{ess}\;x \rightarrow \Box\; \exists x\; \varphi(x)]\\

\mbox{Ax.} & P(E)\\

\mbox{Th.} & \Box\; \exists x\; G(x)
\end{array}

Critique de la démonstration

Cette démonstration mathématique datant de 1970 mais publiée en 1987 provoqua un vif émoi chez les mathématiciens et logiciens, qui n'étaient pas pour tout autant capables d'expliquer l'ensemble des aspects de cette preuve. Il est peut-être même impossible de comprendre une preuve aussi abstraite, qui est par conséquent à prendre avec précaution.

On remarque cependant la similitude avec son équivalent chez Spinoza, signe que cette preuve revient à considérer que tout est Dieu, et que donc Dieu existe. Cependant cette existence n'étant pas discernable du monde, on peut questionner son statut.

Critique des définitions et des axiomes

Traduit depuis Gödel's ontological proof

Il y a plusieurs raisons pour que les axiomes de Gödel puissent ne pas être réalistes, selon ce qui suit :

Dans le dispositif d'Anderson, les axiomes 1, 2, et 5 sont ci-dessus inchangés ; cependant les autres axiomes sont remplacés avec :

Ces axiomes laissent ouverte la possibilité qu'un objet divin possédera quelques propriétés non positives, à condition que ces propriétés soient contingentes plutôt que nécessaires.

Notons aussi que la définition de être comparable à Dieu (quelque chose qui contient l'ensemble des propriétés vraies) ne définit pas obligatoirement Dieu, mais uniquement un objet que nous appelons ainsi, qui pourrait être nommé univers, tout ou vérité sans modifier la preuve.

D'autre part, Gödel pose comme vérités indémontrables l'axiome 3 et 5, c'est-à-dire sans conditionnelles, contrairement aux axiomes 1, 2, 4 et 6. À partir de ces deux axiomes, s'apparentant alors à des dogmes, découle le reste de la démonstration.

Or, on ne peut écrire ouvertement et sans conditions que "la propriété d'être comparable à dieu est positive" <=>P (G), ni que "l'existence indispensable est positive" <=>P (E). P (G) et P (E) ne peuvent être vraies car la propriété d'être positif (ve) est implicitement soumise à des conditions. En d'autre termes, "n'est pas positif qui veut".

S'il on veut rester logique, il aurait été plus juste d'écrire l'axiome 3 tel que : "La propriété d'être comparable à dieu est positive si elle est consistante c'est-à-dire exemplifiée" (ce qui est vrai), étant alors en accord avec le théorème 1, le corollaire 1 et le théorème 3.

De même, l'axiome 5 devient vrai en s'écrivant tel que "L'existence indispensable est positive si elle est consistante c'est-à-dire exemplifiée" (ce qui est vrai), étant alors aussi en accord avec la définition 3.

Pour résumer, Godël pose, volontairement ou pas, deux fausses vérités auto-proclamées (axiomes 3 et 5), non démontrables, non vérifiables et , qui plus est sans conditions, tels deux dogmes religieux, et desquels découle habilement sa démonstration de l'existence de dieu. Logiquement liés à des propositions conditionnelles, ces axiomes deviennent vrais, mais, diminuent alors à néant la démonstration.

Liens externes

Voir aussi

Notes et références

  1. Oppy, Graham. Ontological arguments. Stanford Encyclopedia of Philosophy.

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