Apocalypse

L'Apocalypse est le dernier livre de la Bible chrétienne. On attribue habituellement sa composition à l'évangéliste Jean.



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Définitions :

  • Le dernier des ouvrages du Nouveau testament. Attribué à l'Evangéliste St Jean, il contient des visions prophétiques sur la fin des temps. (source : cathedrale-catholique-clermont.cef)
Nouveau Testament
Matthieu
Marc
Luc
Jean
Actes des Apôtres
Romains
1 Corinthiens
2 Corinthiens
Galates
Éphésiens
Philippiens
Colossiens
1 Thessaloniciens
2 Thessaloniciens
1 Timothée
2 Timothée
Tite
Philémon
Hébreux
Jacques
1 Pierre
2 Pierre
1 Jean
2 Jean
3 Jean
Jude
Apocalypse

L'Apocalypse est le dernier livre de la Bible chrétienne. On attribue habituellement sa composition à l'évangéliste Jean.

Étymologiquement, le mot «apocalypse» est la transcription d'un terme grec (ἀποκάλυψις / apokalupsis) qui lui-même traduit l'hébreu nigla, lequel veut dire mise à nu, enlèvement du voile ou révélation. Le livre débute en effet par les mots «Révélation de Jésus-Christ» (Ap 1, 1). C'est en ce sens que le texte présentera la personne de Jésus-Christ à son retour sur terre et les événements l'entourant.

Le livre prophétise autant sur ce qui est arrivé, sur ce qui arrive, que sur ce qui doit arriver plus tard : «Écris par conséquent ce que tu as vu, ce qui est , et ce qui doit arriver ensuite» (Apocalypse chapitre 1, verset 19).

Un genre littéraire

Si l'Apocalypse de Jean est , d'une façon formelle, l'unique apocalypse reconnue dans le Nouveau Testament, l'apocalyptique fut un genre littéraire déjà particulièrement développé dans l'Ancien Testament, surtout dans les livres de Daniel et d'Ézéchiel. Plusieurs écrits pseudépigraphes sont des apocalypses : Apocalypse grecque de Baruch, Apocalypse syriaque de Baruch, Apocalypse d'Abraham, Apocalypse d'Élie[1], Apocalypse de Noé[2]. On connaît de nombreux apocryphes du Nouveau Testament qui se parent du nom d'Apocalypse : Apocalypse de Pierre, Apocalypse de Jacques, Apocalypse de Paul, Apocalypse d'Étienne, et même Apocalypse (apocryphe) de Jean.

Mais également des passages entiers du Nouveau Testament, en dehors de l'Apocalypse canonique elle-même, peuvent être dits du genre apocalyptique. Voici le discours eschatologique de Jésus, dans Matthieu (24-25), dans Marc (13) et dans Luc (21, 5-36), certains passages des épîtres de saint Paul (2 Th 1, 6-12 ; 2, 3-12) ou de saint Pierre (2 P 3, 10).

Eschatologie

Article détaillé : eschatologie chrétienne.

Plusieurs autres textes de la Bible parlent de la fin des temps :

Canonicité

Les Particulièrement Riches Heures du duc de Berry, Musée Condé, Chantilly.

L'admission de l'Apocalypse dans le canon des ouvrages reçus fut assez complexe.

Certains, comme le prêtre romain Caïus, au début du IIIe siècle, rejetaient l'Apocalypse, car ils la soupçonnaient de faciliter le millénarisme.

L'évêque Denis d'Alexandrie contestait son authenticité johannique pour des raisons stylistiques.

L'Église de Syrie l'ignorait. Ce qui n'empêchait pas saint Athanase, évêque d'Alexandrie, de la reconnaître pleinement dans sa 39e lettre pascale (367).

En Occident, elle fut définitivement acceptée par le décret du pape Damase, en 382, confirmé par les conciles d'Hippone (393) et de Carthage (397), avec l'ensemble des autres écrits du Nouveau Testament.

Dans l'Église d'Orient son admission dans le canon sera discutée jusqu'au Xe siècle.

Auteur et datation

Le quatrième Ange sonne de la trompette (Apocalypse VIII) .

La théologie orthodoxe a pris parti dans ce débat quand les moines orthodoxes de Patmos ont solennellement fêté le dix-neuvième centenaire de la rédaction de l'Apocalypse en 1995.

Résumé

Vitrail représentant l'Apocalypse dans la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges
L'Agneau sur le Mont Sion (Apocalypse XIV). Enluminure sur parchemin

Plan septénaire

Ce plan a été proposé par Alfred Läpple dans son ouvrage L'Apocalypse de Jean[6], selon les "mots-charnières" qui jalonnent le texte.

N. B. Les mots-charnières ont été indiqués entre (parenthèses), et en italiques.

L'Apocalypse fut écrite à l'apogée du principat de Néron (cf. Ap 13, 18 : 666 = César Néron et Ap 17, 10 : Néron le sixième César ou empereur), vers 66-67, selon un plan particulièrement structuré.

Le chapitre 10 est une anticipation du IVe évangile. Les sept tonnerres (ou révélations) font entendre les sept futurs chapitres de ce petit livre, médité mais non toujours confié à l'écriture. (Voir : Plan septénaire de l'évangile de Jean).

Le chapitre 11 (v. 1 à 13) est une évocation du martyre récent des apôtres Pierre et Paul.

L'Apocalypse n'évoque pas la fin du monde uniquement, mais dans un langage symbolique toute l'histoire humaine : le présent : 1, 9 à 3, 22; le passé (éloigné ou immédiat)  : 4, 1 à 13, 18; le futur (proche ou lointain)  : 14, 1 à 22, 5. C'est une prophétie contre Rome et l'empire romain persécuteur, en faveur de l'Église de l'Agneau et des douze apôtres, conçue pour le supplanter.

En Ap 11, 8 il faut certainement lire :

hopôs (de la même manière que)

au lieu de :

hopou (à l'endroit où).

Interprétations

William Blake : Le Dragon rouge et la femme enveloppée de soleil (Ap. 12)

Interprétations générales

Le langage hautement symbolique de ce livre a ouvert la voie à de très nombreuses interprétations, qui changent selon les sensibilités et les époques. Cependant on retrouve généralement cinq grands courants.

Divers commentateurs chrétiens modernes considèrent que les thèses historiques et futuristes sont l'ensemble des deux valables. La supposition de départ est que, dans la mesure où l'Apocalypse traite du jugement du monde, elle ne peut pas être limitée à un regard actuel sur les événements entourant Jean vers le milieu du Ier siècle (temps de Néron). En même temps, il serait exagéré de penser que Jean aurait écrit ce texte seulement à destination de lecteurs du futur, sans qu'il eût d'intérêt pour ses contemporains. Cette approche suppose par conséquent que l'Apocalypse comportait un message à destination de ses contemporains, tout en revêtant un caractère prophétique concernant les «temps de la fin».

La critique interne de l'Apocalypse conduirait sans doute à une datation de l'Apocalypse du temps de Néron, et plus exactement du temps de la persécution de Néron (vers 66-67).

La Bête de 666 (cf. Ap 13, 18) ne serait autre que Néron lui-même selon l'interprétation la plus souvent donnée de cette gématrie. D'autre part l'écrivain nous déclare (cf. Ap 17, 10) que quand il écrivait le sixième "Roi" était toujours vivant.

Or le sixième empereur romain (Basileus, en grec) fut exactement Néron selon la manière habituelle de compter des Anciens (cf. Suétone : Vie des douze Césars). Soit :

  1. César
  2. Auguste
  3. Tibère
  4. Caligula
  5. Claude
  6. Néron

Cette manière de voir éclaire l'Apocalypse. Les deux témoins de Ap 11, 1-13 ne seraient autres que les apôtres Pierre et Paul, victimes récentes de la persécution de Néron. Babylone, la ville assise sur 7 collines (cf. Ap 17, 9) serait, évidemment, Rome.

La Femme, mère de l'enfant mâle (cf. Ap 12), ne peut être que Marie, la mère du Christ, dont, on le sait, Jean avait pris la charge (cf. Jn 19, 27).

Le petit livre de Ap 10, révélé à Jean mais non toujours rédigé, n'est autre que le futur quatrième évangile que Jean méditait déjà dans sa retraite de Patmos, avec sa division nettement septénaire : les sept tonnerres, ou révélations, de Ap 10, 3-4 (Voir Plan septénaire de l'évangile de Jean).

La première tête de la Bête (cf. Ap 13, 3) blessée à mort, mais qui reprit vie, fut César, fondateur de la dynastie, assassiné aux ides de mars (en - 44) mais ressuscité en les personnes de ses successeurs qui reprenaient son nom de César.

On peut interpréter le millenium d'Ap 20, 1-6, et la première résurrection, comme un temps de réussite provisoire de l'Église du Christ, temps qui devait suivre la chute de l'empire romain. En somme une époque de chrétienté.

L'Apocalypse ne prétend pas décrire uniquement la fin du monde, et les catastrophes qui la précèderont, mais bien toute l'histoire humaine avec ses péripéties : le présent (des Églises), cf. Ap 1, 9 --- 3, 22; le passé, éloigné ou immédiat, cf. Ap 4, 1 --- 13, 18; et l'avenir, proche ou lointain, cf. Ap 14, 1 --- 22, 5.

La parousie, et la Jérusalem d'en haut, seront uniquement présentées en finale : cf. Ap 20, 11 --- 22, 5.

L'Apocalypse fut un écrit de circonstance, conçu pour réconforter les chrétiens par temps de persécution ainsi qu'à prédire la ruine de l'"Antéchrist", Néron aujourd'hui régnant et dans son acmé. Il se promenait en Grèce, tout près de Patmos, quand Jean mettait par écrit sa prophétie, dans les années 66-67 de notre ère.

On s'explique que ce livre, nommé à circuler sous le manteau, fût rédigé dans un langage symbolique et même chiffré.

En aucun cas l'Apocalypse ne fut composée au cours de la persécution de Domitien, dont on n'est même pas sûr qu'elle ait existé. Irénée nous dit que l'auteur de l'Apocalypse, et non pas l'Apocalypse elle-même, fut vu sous Trajan, c'est-à-dire qu'il vécut particulièrement vieux (cf. Adv. Hæ. V, 30, 3 dans le texte latin) ; on a une confirmation par conséquent dans la finale du IVe évangile (cf. Jn 21, 23).

La théorie documentaire qui fait de l'Apocalypse un patchwork composé de morceaux rapportés, de différentes époques ou de différents auteurs, est vigoureusement réfutée, d'une part par l'unité de style de ce petit ouvrage, et d'autre part par la rigueur du plan septénaire qu'on peut y découvrir et qui l'organise comme un tout. (Voir ci-dessus : Plan septénaire de l'Apocalypse). Elle n'aurait pas de sens si elle n'eût été expédiée, dans son intégralité, avant la chute et le suicide de Néron (chute et suicide auxquels elle ne fait aucune allusion).

L'Apocalypse et le quatrième évangile, quoique du même auteur, furent rédigés dans des circonstances ainsi qu'à des époques particulièrement différentes. L'Apocalypse est plus ancienne que l'évangile de Jean, et son style nettement plus fruste, et d'autre part truffé de réminiscences vétérotestamentaires.

Dans ses épîtres, plus tardives aussi, Jean ne déclarera plus que Néron fût l'Antéchrist : c'était désormais obsolète; mais bien tout homme qui nie Jésus-Christ (cf. 1 Jn 2, 22; 4, 3).

Le nombre de la Bête

Signalons cependant qu'il existe dans l'Ancien Testament une autre occurrence du nombre 666, en 1 Rois, 10, 14. Le roi Salomon y reçoit en une année 666 talents d'or[7].

On constate ici, une fois qui plus est , combien le langage de l'Apocalypse est tributaire de l'Ancien Testament.

Cependant cette référence vétérotestamentaire ne donne pas une explication claire du chiffre de la Bête que néenmoins l'auteur nous invite avec insistance à décrypter. (Cf. Ap 13, 18). Il faut par conséquent chercher ailleurs.

Article détaillé : Nombre de la Bête.

Millénarisme

Article détaillé : Millénarisme.

Le millenium est le terme utilisé pour désigner le règne de mille ans de Jésus-Christ sur Terre décrit dans le chapitre 20 de l'Apocalypse. Il existe plusieurs conceptions du millenium, qu'on peut classer globalement en trois catégories.

Sens général de l'Apocalypse

Le kérygme caché de l'Apocalypse se laissait finalement aisément déchiffrer, selon d'ailleurs que Jean nous y invitait lui-même à plusieurs reprises.

Nous ne ferons que suivre les commentaires, et les plans, proposés ci-dessus.

Prologue. (1, 1-3)

Jean annonçait à son lecteur une révélation de Jésus-Christ sur l'avenir du monde : "ce qui doit arriver bientôt".

I. Les sept lettres aux sept Églises. (1, 4 --- 3, 22)

Dans un premier chapitre, ou cycle, le prophète Jean dédiait ses visions aux sept Églises qu'il avait sous sa juridiction directe, Éphèse et les six autres communautés qui dépendaient d'Éphèse. Il leur racontait qu'il avait eu une manifestation du Fils de l'homme, lui ordonnant d'écrire dans un ouvrage tout ce qu'il avait entrevu sur l'avenir du monde et sur l'état présent des Églises. Il leur recommandait par conséquent de veiller, et de revenir à leur ferveur première.

Mais, de fait, le jugement du monde était déjà commencé, depuis même la création : il s'accomplissait sous nos yeux car il n'était autre que l'histoire du monde.

II. La vision des sept sceaux. (4, 1 --- 8, 1)

Comme le prophète Daniel, Jean avait la vision grandiose du ciel. Il apercevait le trône de Dieu, et Dieu lui-même, entouré de tous ses anges. Dieu tenait en sa main un ouvrage scellé, le livre des destinées du monde, prêt à être révélé. Mais personne, pas même les anges, n'était capable de l'ouvrir. Seul l'Agneau immolé, qui est Jésus-Christ, se trouvait digne d'en briser les sept sceaux.

Le Grand Livre de la prédestination se trouvait fermé depuis toute éternité. Et cependant, d'une manière mystérieuse, l'Agneau de Dieu en avait déjà entamé le «descellement», depuis, par conséquent, qu'avait commencé l'histoire.

Et ce furent la Victoire, la Guerre, la Famine, la Mort, l'Épée, la Faim, la Peste, les Fauves, les Tremblements de terre, les Éclipses, les Étoiles filantes, la Tempête, bref l'ensemble des calamités, naturelles ou génèrées par l'homme, qui depuis la plus haute antiquité avaient jalonné le destin de l'humanité.

Mais par delà toutes ces catastrophes, on apercevait déjà, comme par anticipation, la fin, telle que prédite, du monde et le triomphe, tel que promis, des élus.

III. La vision et l'audition des sept trompettes. (8, 2 --- 11, 19)

Déjà retentissaient les trompettes annonciatrices du jugement final. Tout à coup les événements de s'accélérer. Le jugement devenait imminent. Plus uniquement le quart, mais le tiers, des humains étaient frappés. Surgissaient non plus uniquement des accidents, d'origine naturelle ou génèrés par l'homme, mais toujours de véritables cataclysmes qui s'abattaient ; et c'était : Grêle, Feu, Sang, Masse embrasée, Globe de feu, Vents de sable, Astre, Sauterelles, Scorpions, Chevaux de guerre. Deux cents millions (chiffre fantastique !) de cavaliers menaçaient sur l'Euphrate. (C'était bien sous Néron, et non sous Domitien, que l'empire fut attaqué sur sa frontière de l'Euphrate). Feu, Fumée et Soufre vomis par la bouche de ces chevaux. Clameurs, Tonnerres et de nouveau Tremblement de terre. C'étaient là des événements quasi contemporains, toujours enflés par la rumeur publique.

Cependant la voix des trompettes s'interrompait :

1°) par cette annonce que l'auteur, Jean, devait toujours, avant que ne survînt la fin, proclamer l'évangile par le monde entier, et même rédiger un petit livre, en sept chapitres, contenant l'évangile.

2°) par la contemplation en esprit des deux hérauts de la foi, Pierre et Paul, qui venaient de rendre à Rome, au sein de la persécution, leur si glorieux témoignage.

En dépit de toutes ces calamités, les hommes, certes non, ne s'étaient pas repentis de leur idolâtrie coupable.

IV. Les sept visions de la Femme et de son combat avec le dragon. (12, 1 --- 14, 20)

Insensiblement, nous voici advenus à la vision centrale du livre. Elle évoquait, pour Jean, le moment présent, celui même où il notait sa prophétie.

Et c'était la lutte héroïque de la Femme, la propre mère du Christ, aux prises avec Satan, incarné pour l'heure dans l'empire romain, lequel empire romain s'incarnait lui-même dans la personne de Néron, l'empereur aujourd'hui régnant.

Mais la victoire finale ne saurait échapper au Christ ainsi qu'à ses saints. En esprit, on apercevait déjà la Moisson finale des élus, d'une part, et d'autre part la Vendange des réprouvés. Tous événements qui ne furent jamais également proches de nous.

V. Vision des sept fléaux des sept coupes. (15, 1 --- 16, 21)

Nous entrions dans la partie proprement prophétique du livre. Désormais Jean allait évoquer «ce qui doit arriver plus tard» (Ap 1, 19).

Car les dix Plaies d'Égypte, ici réduites à sept, n'allaient pas manquer de s'abattre sur l'empire romain, en punition de ses nombreux crimes, laissant présager son écroulement final.

VI. Sept tableaux sur le châtiment de Rome. (17, 1 --- 19, 10)

Ici, il nous était donné de contempler, mais dans un avenir plus lointain, en sept visions, le châtiment, cette fois définitif, de Rome, et sa chute.

Allégresse des élus dans le ciel à cette perspective.

VII. Sept visions finales de l'avenir. (19, 11 --- 22, 5)

Par delà cette chute annoncée de Rome (et de l'empire romain), dans un avenir toujours plus éloigné, en sept nouvelles visions, il nous était donné d'assister au sort ultime de l'humanité.

1°) 19, 11-16 : C'était en premier lieu le temps d'une Église militante, d'une chrétienté, d'un Christ déjà Roi sur cette terre.

2°) 19, 17-18 : Victoire heureuse des chrétiens, mais victoire toujours précaire.

3°) 19, 19-21 : Soubresauts terribles du paganisme moribond. Résurgence peut-être de César et de Néron en propres personnes, ou plutôt dans les personnes de leurs successeurs. Mais finalement ils devraient s'avouer vaincus.

4°) 20, 1-3 : Satan se verrait enchaîné pour une durée de 1.000 ans : c'était là, grosso modo, le temps d'une chrétienté plus ou moins assurée d'elle-même et plus ou moins bien assise.

5°) 20, 4-10 : Déjà les élus s'avançaient pour prendre place sur leurs trônes de gloire... mais c'était toujours légèrement prématuré ! Car voici que Satan était tout à coup relâché. Mais après un dernier combat (dont la durée n'était aucunement précisée et qui pourrait donc s'étendre sur de nombreux siècles), il se verrait anéanti et précipité définitivement dans les enfers.

6°) 20, 11-15 : Alors interviendrait le jugement vraiment dernier de l'humanité.

Le Grand Livre de la Vie, qu'on avait aperçu scellé au début des visions (cf. Ap 5, 1), et dont l'Agneau avait commencé d'enlever les sceaux, se trouverait ici totalement ouvert.

7°) 21, 1 --- 22, 5 : La Cité céleste, la Jérusalem d'en haut, l'Église, nous était montrée descendant du ciel et prenant pour toujours la place de Rome mais aussi de l'ensemble des royaumes terrestres.

Ladite Cité resplendissait avant tout des mérites du Christ et des saints. Elle était ouverte à tous ; même les païens pouvaient la visiter.

Ses fondations reposaient sur les douze apôtres de l'Agneau. Composée elle-même de douze tribus, elle incarnait désormais le nouvel et définitif Israël de Dieu.

Et Dieu même résidait dans ses murs.

Épilogue. (22, 6-21)

Dans l'épilogue, Jean recommandait à son lecteur de conserver scrupuleusement, et même scrupuleusement, les paroles de la prophétie, dans leur lettre comme dans leur esprit. (Il faut voir là une sévère mise en garde à l'adresse des copistes de jadis qui n'hésitaient pas à corriger les livres qui leur étaient confiés).

Œuvres inspirées par le livre biblique

Tapisserie de l'Apocalypse. Angers
Tympan de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, représentant Le Jugement dernier

Notes et références

  1. La Bible, Écrits intertestamentaires, Gallimard, 1987
  2. Albert-Marie Denis, Introduction aux pseudépigraphes grecs d'Ancien Testament, vol. 1, 1970, p. 17.
  3. L'Apocalypse de Jean et Le Livre de Daniel reconnus dans leurs rapports réciproques
  4. Introduction aux Sept Trompettes
  5. Les remparts de Jéricho s'effondrent
  6. Alfred Läpple, L'Apocalypse de Jean, 1970, Éditions du Cerf
  7. I Rois, X, 14 : "Le poids de l'or qui arrivait à Salomon chaque année était de six cent soixante-six talents d'or"
  8. Un doute subsiste en ce qui concerne l'épigraphe : "GISLEBERTVS HOC FECIT" localisée au milieu du tympan. Voir : Pierre Alain Mariaux, «Quelques hypothèses à propos de l'artiste roman», Médiévales, n° 44, Paris, PUV, printemps 2003, p. 199-214.
  9. http ://www. maidenfrance. fr/dossiers/dossier_suite_204_104_the+number+of+the+beast. html
  10. Turville-Petre, G. Origins of Icelandic literature. Oxford : Clarendon Press, 1967. P. 60.
  11. Orchard, Andy. Cassell's dictionary of Norse myth and legend. London : Cassell, 2002. (Cassell reference). ISBN 0-304-36385-5.
  12. Simek, Rudolf. Lexikon der germanischen Mythologie. 3., völlig überarb. Auflage. Stuttgart : Kröner, 2006. (Kröners Taschenausgabe ; 368). ISBN 3-520-36803-X.
  13. The Pœtic Edda. Ed. with translation, introd. and commentary by Ursula Dronke. 2, Mythological pœms. Oxford : Clarendon press, 1997. P. 162. ISBN 0-19-811181-9.
  14. http ://www. seventhcircle. net/legend. htm

Annexes

Liens externes

Bibliographie

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