Paganisme

Paganisme est un terme générique qui depuis l'empereur Théodose sert à désigner les religions dites païennes, c'est-à-dire non- monothéistes.



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  • La première attitude du paganisme à l'égard du christianisme devait par conséquent être.... Les païens convertis en importèrent les plus tenaces dans leur religion... (source : cosmovisions)

Paganisme est un terme générique qui depuis l'empereur Théodose sert à désigner les religions dites païennes, c'est-à-dire non-monothéistes. Ce terme à connotation quelquefois péjorative[1] est toujours utilisé aujourd'hui par les monothéistes, mais les laïques lui préfèrent «polythéisme» et/ou «animisme».

Sémantique

Dans le judaïsme ancien, les païens étaient tous ceux qui ne reconnaissaient pas le Dieu d'Israël, les «goys» (pluriel hébreu : goyim) (soit les «[autres] nations»), qui ne connaissaient pas le culte du «seul vrai Dieu» . C'est par conséquent un terme générique qui n'entend pas définir mais désigner globalement. Les Chrétiens considèrent que les Évangiles, s'appuyant sur l'Ancien Testament, développent et ne contredisent pas le judaïsme : pour eux, le christianisme est par conséquent l'héritier du judaïsme. Cette conception est illustrée par la phrase du Christ : «je ne suis pas venu contredire la Loi (de Moïse), je suis venu la parfaire» (ou : «l'accomplir» selon les traductions). De même, l'épisode de la Transfiguration (Évangile selon Saint Matthieu, XVII, 1-9) où Jésus apparaît entouré de Moïse (symbole de la Loi) et d'Élie (symbole des prophètes) présente Jésus et son enseignement comme une continuité de l'enseignement du judaïsme. L'islam non plus ne récuse pas l'enseignement des prophètes antérieurs à Mahomet, qui sont présentés dans le Coran et la Sunna comme ses précurseurs. Donc, les trois monothéismes ont hérité de la notion de païen : d'ailleurs les croyants de chacun l'ont quelquefois appliquée à ceux des deux autres.

Évolution du sens du mot

Dans la langue courante, le sens et la valeur du mot païen sont contrastés. «Paganisme» sert à désigner, entre autres, les religions que pratiquaient les Grecs, les Romains et les Arabes avant le Christianisme et l'Islam.

Catholicisme, Orthodoxie et Protestantisme considèrent que le Christianisme est une religion "révélée" : la "Bonne Nouvelle" (l'Evangile) est révélée par Jésus-Christ à l'Humanité et prend la suite du Judaïsme qu'elle développe. Le Nouveau Testament est par conséquent la suite de l'Ancien et les Juifs sont par conséquent inclus comme "frères aînés dans la Foi" [2] [3] (Joseph Ratzinger et Jean-Paul II) car même si les Juifs ne reconnaissent pas Jésus-Christ pour l'incarnation de Dieu, Catholicisme, Orthodoxie et Protestantisme considèrent que le Judaïsme a cette révélation en germe et qu'il y amène par les prophéties qu'il renferme et son enseignement moral[4]. Par contre les religions ne reconnaissant pas Jésus-Christ pour Dieu incarné ne peuvent ne faire partie de cet ensemble mêmr si elles ont des éléments communs avec le Christianisme.

Dans certaines acceptions chrétiennes, «paganisme» sert à désigner seulement les religions non-monothéistes, du fait de l'inspiration que ces dernières puisent toutes trois dans l'Ancien Testament.

Parmi les musulmans, certains désignent sous le nom de «paganisme» tout ce qui ne relève pas strictement des hadith, y compris les mouvements «dissidents» de l'Islam tels les baha'i, les druzes ou les yézidis. Chez certains croyants, «paganisme» peut aussi désigner l'athéisme ou être synonyme de «mécréant».

À l'heure actuelle, le terme est de moins en moins utilisé en Occident, où on parle plutôt «d'autres religions» ou «d'incroyants». La déchristianisation dans les pays occidentaux s'est accompagnée de la renaissance ou de la naissance de courants religieux ou philosophiques particulièrement divers et fréquemment désignés par le terme générique «néopaganisme». On regroupe alors sous ce terme la totalité de croyances ou philosophies nouvelles ou renaissantes qui ne s'appuient pas sur le judéo-christianisme. On constate par conséquent que ici encore, la filiation avec le judéo-christianisme est le critère d'attribution du terme.

Il s'agit quelquefois de "religions naturelles", c'est-à-dire basées sur le culte de la Nature, ou Cosmos, réalité englobante sacrée d'où proviennent les dieux et les hommes et au sein de laquelle dieux et hommes évoluent et se rencontrent dans un rapport différencié, mais en l'absence de toute transcendance ou de tout commencement absolu. Les dieux et les autres entités spirituelles sont immanents au monde ainsi qu'à l'homme qui participe fréquemment d'ailleurs de ce domaine sacré par son origine ou une part de sa constitution.

Dans le domaine philosophique, on considère fréquemment que la pensée de Nietzsche est un des fondements du néopaganisme car directement opposée au judéo-christianisme, quoique Nietzsche n'ait voulu fonder aucune religion ni idéologie.

La crédibilité du néopaganisme a souffert de ce qu'au début du XXe siècle, il a été utilisé par les idéologies fascistes et nazies comme un moyen de lutte contre le christianisme par le biais du culte de la force, de la virilité, du chef, de l'État : tout autant de cultes condamnés par les encycliques «Non abbiamo bisogno» en 1931, contre le culte de l'État fasciste et «Mit brennende Sorge» en 1937, contre le culte du chef et de la race, précision importante car elle montre que la renaissance d'un courant païen a aussitôt rallumé la vieille lutte christianisme contre paganisme.

Aujourd'hui, les néopaganismes sont en particulier par exemple, des courants de pensée «New Age», tout comme des renaissances druidiques ou de cultes germaniques, indépendants et indifférents au judéo-christianisme, mais également des courants satanistes dans lesquels au contraire, l'opposition au judéo-christianisme peut être recherchée.

Étymologie

L'origine du terme paganus est elle-même sujette à polémique. Pour certains, paganus signifiait «civil», pour d'autres, «paysan».

Dans le premier cas, les chrétiens se considèrent comme des soldats du Christ (les païens étant alors ceux qui sont exclus de cette armée[5]). Tertullien (v. 150∼v. 230) valorise les milites christi, «les soldats du Christ, les chrétiens» contre les pagana fides «ceux qui croient au pays, les fidèles de la religion impériale»[6]. C'est la référence morale de l'«Opus Dei» catholique, de l'«Armée du Seigneur» orthodoxe et de l'«Armée du salut» protestante, mais aussi des anciens ordres de moines-soldats.

Dans le second cas, les chrétiens sont identifiés aux citoyens romains vivant en collectivité (et «paganus», dans le sens d'«homme du pays», d'«autochtone» non-citoyen conservant les religions antérieures, apparaît dans la langue littéraire à la fin du IVe siècle, sans qu'il y ait de connotation dépréciative). Le premier auteur à utiliser «paganus» est Marius Victorinus[5]. «Paganus» fonctionne toujours en rapport d'opposition à l'idée d'association, de collectivité, de communauté, et c'est à travers cela qu'il faut chercher l'origine du sens médiéval de païen. D'ailleurs, le paganisme n'était pas particulièrement rural et il est resté longtemps bien ancré dans les villes et fort répandu dans les élites intellectuelles. C'est le cas surtout à Rome où le Sénat était toujours à majorité païenne sous Théodose Ier. Ce n'est par conséquent pas au sens de «paysan» que paganus a été utilisé dans le domaine religieux. Jusqu'à une époque assez tardive, une bonne partie du clergé chrétien des régions occidentales est d'origine orientale et fréquemment rurale : grecque, syrienne, égyptienne, et «paganus» ne semble par conséquent pas s'opposer pas à urbanus et n'est pas un synonyme de rusticus. Le terme n'a rien à voir avec le monde paysan, sauf en de rares cas, comme chez Paul Orose.

Philastrius utilise ce terme en donnant une explication qui confirme qu'à la fin du IVe siècle «Paganus» est un équivalent d'«Hellène» (terme par lequel les Grecs du moyen-âge désignaient leurs ancêtres polythéistes, tandis qu'eux-mêmes se définissaient comme Rhômaioi : «Romées», signifiant : «Romains chrétiens»). Chez St-Augustin, on trouve un rapprochement entre «pagani» et «gentiles», mais, généralement l'évêque d'Hippone emploie paganus sans explication, pour désigner les non-chrétiens. Dans le code de Théodose II, empereur romain d'orient, en (409), païen remplace définitivement l'ancien terme de «gentils», pour désigner l'ensemble des croyances non-chrétiennes[7]. Dans le code Théodosien, au titre De paganis sacrificiis et templis, il est écrit qu'il faut détruire les lieux de culte païens avec toutes leurs idoles (une perte inestimable du point de vue artistique).

Histoire du concept

Dans les limites géographiques du monde antique, centré sur la Méditerranée, de nombreuses religions ont existé. En Mésopotamie, en Égypte, en Grèce puis à Rome, les divinités étaient multiples, locales ou importées. Les divinités archaïques, fréquemment agrestes ou chthoniennes, ont évolué vers des divinités plus humaines, policées, dont les Olympiens sont le meilleur exemple.

Il n'existait pas de mot pour désigner la totalité des religions, quoique l'Empire romain eût consolidé les échanges de toute nature entre ces peuples.

D'autres religions toujours existaient, au nord de l'Europe, en Orient ou Extrême-Orient, en Afrique, etc.

Au travers des millénaires, deux caractères semblent constants dans ces religions : le polythéisme, c'est-à-dire la croyance en plusieurs dieux, et la tolérance pour les dieux des autres, assortie d'emprunts habituels. Isis avait par exemple son temple à Rome, et les Césars les leurs à Alexandrie.

Dans le monde méditerranéen, la première dissonance devait venir des Hébreux qui étaient monothéistes. La Judée était une province romaine bien spécifique, avec son pouvoir religieux articulé au pouvoir politique de Rome, dont la Bible raconte les démêlés. Les juifs ne reconnaissaient pas les autres dieux, ni la divinité de César. César s'en accommodait, le Peuple élu étant nécessairement limité et peu prosélyte.

Puis vint le christianisme. Articulée sur la foi des Israélites et l'Ancien Testament, cette religion excluait aussi la reconnaissance de tout autre dieu. Le mithraïsme récent, monothéiste aussi, n'avait pas cette exclusivité. Ouvert à tous, le christianisme ne tarda pas à devenir majeur, à se doter d'une Église puis à compter des empereurs dans ses rangs. De son émergence à la conquête du pouvoir suprême, l'affaire prendra à peine trois siècles.

Le «paganisme» désigna alors l'ensemble des religions connues, autres que le christianisme, que pratiquaient les «païens». L'étymologie du mot montre l'intention péjorative comme le seront les mots «mécréant» ou «infidèle» pour les musulmans. Seuls les juifs hébraïques, qui partageaient le même Dieu, gardèrent une identité différente.

En 391 et 392, le mot est utilisé officiellement dans la législation par Théodose Ier, empereur romain chrétien, pour interdire ces religions dans tout l'Empire, déjà chrétien depuis 380. Puis viendront, au début du Ve siècle, les destructions massives et les pillages, quelques massacres auxquels ces religions éparpillées, non cléricales et non dogmatiques, ne survivront guère.

Ce mot, découvert par une minorité pour désigner une majorité, devint ainsi progressivement le qualificatif d'une minorité, supposée fruste et rurale, par conséquent inculte. Le mot s'élargit ensuite aux musulmans, puis dépassant l'unique champ de la religion, qualifiant aussi des pratiques sociales que la morale chrétienne réprouvait. Même élargi, il reste un point de vue chrétien.

Bien que le christianisme, religion officielle et unique de l'Empire romain depuis 380, s'étende ensuite beaucoup en Europe (Charlemagne, Saint-Empire Romain Germanique, etc. ), des cultes et pratiques païens ont toujours lieu les siècles suivants, mais la clandestinité conditionne la survie. Dans ces conditions, l'absence de textes sacrés, la tradition orale, le secret des cultes contribueront à faire presque entièrement disparaître ces religions anciennes. Quelques «fêtes respectant les traditions» de nos campagnes existent toujours aujourd'hui, mais n'ont plus de signification religieuse. Notre bûche de Noël est une survivance païenne, comme le Carnaval, etc.

Depuis la Renaissance européenne (XVIe), le paganisme a été revendiqué par les humanistes comme un retour à la culture antique. Le romantisme (XIXe) y a cherché un renouveau celtique. Le paganisme recouvre par conséquent plusieurs religions dans leurs rapports avec le christianisme, le plus souvent des polythéismes indo-Européens.

Des résurgences religieuses auront lieu en Europe, des «néopaganismes», surtout à la Renaissance, ainsi qu'au XIXe siècle (germanisme, celtisme, etc. ), et toujours aujourd'hui : Wicca, Asatru, YSEE, etc.

Le seul paganisme authentique, ayant survécu en Grèce et se redéveloppant actuellement, est celui des Έλληνες («Hellènes», désignant les rares grecs restés fidèles aux dieux de l'Olympe, à l'époque où les autres grecs, christianisés et sujets l'Empire byzantin, se définissaient comme Ρωμαίοι = «Romées», qui a donné «Roumis» chez les Turcs). Ρωμαίοι («Romées») vient du nom officiel de l'Empire byzantin : Ρωμανία («Romania») [8]. Mais les Έλληνες («Hellènes»), devenus esotériques et clandestins, n'ont jamais dépassé quelques milliers d'initiés avant le XXe siècle. Actuellement, leur mouvement «Ellinaïs» revendique 150 000 fidèles (mais selon la police grecque, ils seraient une trentaine de milliers au plus) et réclame à l'état grec sa reconnaissance officielle comme culte, tout comme les autres. L'administration des monuments historiques s'y oppose, car les Έλληνες («Hellènes») pratiquent leurs rituels dans les sites religieux antiques, comme dans les ruines du temple de Zeus olympien d'Athènes, où ils fêtent le nouvel an antique selon un calendrier commençant en 776 avant notre ère. Une jurisprudence récente les considère comme un mouvement religieux légal devant les tribunaux, au grand dam de Église orthodoxe grecque (98 % de la population), qui tient ce mouvement pour une secte. La “grande prêtresse” de ce culte, Doreta Pepa, considère que la religion grecque antique a été persécutée depuis 1600 ans par la religion chrétienne, et qu'il n'est que justice que le culte soit exercé dans les anciens temples, et que les baptêmes, mariages et funérailles olympiens soient reconnus comme actes juridiques. Pour faire admettre cela, elle a porté plainte contre l'état grec devant la CIJ. La principale raison avancée par le gouvernement pour refuser l'ouverture des sites au culte olympien, est la protection du patrimoine historique. Le côté “exotique” et particulièrement grec de ce culte olympien, dit aussi «Dodécathéiste» lui donne dans les médias grecs un côté sympathique qui le rend attractif pour de nouveaux adeptes[9].

Actuellement, on qualifie aussi de paganisme, du moins avec le regard de la culture chrétienne d'Europe, des religions lointaines qui n'ont jamais participé à la fondation du mot, comme l'hindouisme.

Dans le cadre de la mondialisation, les mouvements néopaïens modernes ont fait leur jonction en 1998 avec les autres religions polythéistes, au sein du Congrès mondial des religions ethniques (WCER), et espèrent être reconnus. À une époque ou le développement de l'islam en Europe remet en question les équilibres établis depuis le XIXe siècle, réduisant les monothéismes reconnus à faire cause commune, le propos n'est plus utopique.

Le concept

«Païen» est par conséquent à l'origine un concept particulièrement chrétien qui désignait tous ceux qui, mis à part les juifs (pour des raisons évidentes), ne sont pas chrétiens. Au Moyen Âge, la Chanson de Roland nomme «païens» les musulmans. Ce concept fait par conséquent un amalgame entre des réalités particulièrement diverses et qui, jusqu'à l'époque où le christianisme devint religion officielle (ou quasi officielle), n'étaient nullement perçues par les intéressés comme formant un tout. Chez les auteurs chrétiens de l'Antiquité Tertullien ou Lactance ou Augustin, le païen est à l'image du chien qui renifle, en quête de nourriture ou le chien mord et aboie, comme les païens après les chrétiens : le païen est en particulier celui qui est en attente de conversion.

La question de la transformation des temples païens anglais en églises selon les instructions de Grégoire le Grand sert à réfléchir au concept de païen. Le terme «paganus» ne se trouve que dans le Registre des lettres du pape où, clairement pagani est synonyme de gentiles. Grégoire, ne considère pas les païens nécessairement d'une façon négative. À l'époque carolingienne, la correspondance d'Alcuin révèle un réel souci chez le conseiller de Charlemagne pour la conversion des païens. Lors des campagnes militaires contre les Saxons, il préconise toujours la persuasion, rappelant à plusieurs reprises qu'on ne saurait donner la foi à un païen par la violence.

L'expression de «chiens» pour les païens est une injure fréquente dans de nombreux textes, surtout dans le monde germanique et slave, durant le haut Moyen Âge. Cette injure est toujours beaucoup utilisée à la fin du Moyen Âge.

Néanmoins, du temps a passé depuis cette époque et , vu d'aujourd'hui, le concept n'est pas dépourvu de pertinence (et le mot semble plus commode que les substituts qu'on pourrait lui trouver, «religion traditionnelle», «polythéisme», qui ont eux aussi leurs imperfections), à condition qu'on garde à l'esprit qu'il cerne une réalité multiple. Le paganisme est un terme pratique pour désigner globalement les pratiques religieuses de l'Antiquité (Europe, Proche et Moyen-Orient, Afrique du Nord) en dehors du christianisme et du judaïsme.

À partir de la Renaissance ont ressurgi des mouvements religieux ou philosophiques se réclamant à nouveau du paganisme :

Il ne faut pas confondre le paganisme avec l'athéisme. Les païens ont un sens du mystique et du sacré étranger aux athées.

Le luciférisme est-il un paganisme ? La croyance dans l'existence de démons ou d'un être personnifiant le mal existe dans presque l'ensemble des religions qui sont fondées sur l'opposition Bien/Mal. Il ne faut pas confondre culte et croyance : le christianisme enseigne la croyance dans l'existence de Satan mais rejette tout idée de culte qui n'est dû qu'à Dieu. Quant au satanisme d'Anton Szandor LaVey, ses adeptes ne croyant en aucune divinité, mais pensant que l'homme est son seul dieu, ils sont plus complexes à classer.

Historique

Le paganisme arabe

Le paganisme arabe existait depuis longtemps. Il y avait plusieurs religions préislamiques chez les Arabes[11]. Les spécialistes soulignent trois groupes importants dans l'Arabie méridionale, centrale et septentrionale. Le Coran révèle plusieurs divinités de cette époque (Allâh, Hubel, Quzeh, Al Lât (féminine), Al Ozzâ, Wadd (l'Amour), Amm, Yagût, Nasr, et d'autres, assimilés aux djinns après la naissance de l'islam. L'ensemble des Arabes n'étaient pas des païens : les communautés israélites et chrétiennes (surtout nestorienens) étaient nombreuses en Arabie, et elles ont visiblement inspiré Mahomet qui d'ailleurs a tenu à leur accorder un statut de dhimmis («Gens du Livre protégés») au sein de l'islam.

Il existait différents cultes des morts chez les Arabes, mais ils sont mal connus. Les tombeaux étaient des lieux saints et on y accomplissaient des rituels de vénération ou propitiatoires. Le site principal était déjà celui de la Ka'ba qui faisait partie d'un circuit de pèlerinages sacrés chez les Arabes, circuit que l'islam a partiellement repris à son compte. De même que le Christ affirmait accomplir et non remplacer la Loi de l'Ancien Testament, Mahomet affirmait que l'entendement des religions et des rituels antérieurs vient par l'islam qui doit transcender et unifier ces croyances et ces rituels.

Notes et références

  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de païen du CNRTL.
  2. http ://cat. inist. fr/?aModele=afficheN&cpsidt=21816050
  3. http ://209.85.129.132/search?q=cache :G-NPtfWYUHAJ :acatparis5. free. fr/html/modules/news/article. php%3Fstoryid%3D43+jean-paul+II+fr%C3%A8res+a%C3%Æn%C3%A9s+dans+la+Foi&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
  4. surtout Isaïe ch. 7 v. 14, Michée ch. 5 v. 1, Daniel ch. 9 v. 25-26 Zacharie ch. 11 v. 12-13, Psaumes de David, n°22 et 69 v. 22, Osée ch. 6 v. 2
  5. Impies et païens entre Antiquité et Moyen Âge, sous la dir. Lionel Mary et Michel Sot, Paris, Picard, 2002 ; ISBN : 2-7084-0670-1
  6. De corona militis, De la couronne du soldat, 11, Apud hunc tam miles est paganus fidelis quam paganus est miles fidelis, «Avec lui, le citoyen croyant devient soldat, et civil celui qui croit à l'armée.»
  7. Dictionnaire historique de la langue française, dir. Alain Rey, dictionnaires Le Robert
  8. {el}http ://www. megarevma. net/ellin_i_romios. htm
  9. [europaien. centerblog. net/1260151-Renouveau-Paien-en-Grece] Le "renouveau païen en Grèce"
  10. Réfléchir et Agir, n°10, hiver 2001, Verden an der Aller, un grand symbole, par Robert Dun, p. 66-67.
  11. Identités et stratégies politiques dans le monde arabo-musulman. De Laurent Chabry, Annie Chabry. L'Harmattan, 2001 ISBN 2-7475-0905-2. p.  32

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
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