Urbain Grandier
Urbain Grandier, né vers 1590 à Bouère et mort sur le bûcher le 18 aout 1634 à Loudun, est un prêtre français accusé de sorcellerie et exécuté.
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Religieux français - Personne brûlée - Sorcier et sorcière - Satanisme - Religion - Naissance en 1590 - Décès en 1634
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Urbain Grandier, né vers 1590 à Bouère et mort sur le bûcher le 18 aout 1634 à Loudun, est un prêtre français accusé de sorcellerie et exécuté.
Biographie
Fils d'un notaire royal de Sablé-sur-Sarthe, Grandier fut, après son noviciat, appelé à 27 ans curé de l'Église Saint-Pierre du marché et chanoine de l'Église Sainte-Croix de Loudun, dans le diocèse de Poitiers en juillet 1617. Il avait acquis une réputation de séducteur et semble avoir eu plusieurs relations sexuelles et affectives avec des femmes. En 1632, quelques religieuses du couvent des Ursulines de la ville l'accusèrent de les avoir ensorcelées, en leur envoyant, entre autres, le démon Asmodée, pour les amener à commettre des actes impudiques avec lui. Les critiques modernes qui ont étudié l'affaire estiment que les accusations ont commencé après le refus de Grandier de devenir le directeur de conscience du monastère, sans se douter que la mère supérieure, la sœur Jeanne des Anges, était devenue folle de lui après l'avoir vu de loin et avoir entendu parler de ses exploits amoureux. On pense que, mise hors d'elle par ce refus, Jeanne proposa cette place de directeur au chanoine Mignon, ennemi juré de Grandier qu'elle accusa alors d'avoir employé la magie noire pour la séduire. Les autres nonnes se mirent progressivement à lancer des accusations du même genre. Bien des érudits modernes y voient un cas d'hystérie collective. Grandier fut arrêté, interrogé et jugé par un tribunal ecclésiastique, qui l'acquitta.
Malheureusement pour lui, Grandier s'était, pour l'avoir publiquement attaqué en paroles, attiré l'hostilité du puissant cardinal de Richelieu qui ordonna un nouveau procès, qu'il confia à un homme particulièrement envoyé par lui : Jean de Laubardemont, un parent de la mère supérieure. On refusa à Grandier, arrêté de nouveau à Angers, le droit de faire appel au Parlement de Paris. Interrogées une deuxième fois, les nonnes (et jusqu'à la mère supérieure) ne répétèrent pas leurs accusations, mais cela ne changea rien au procès où tout était décidé d'avance.
Après avoir torturé Grandier, les juges (Laubardemont, Lactance, et Tranquille) produisirent des documents prétendument signés par le prêtre et plusieurs démons comme preuve qu'il avait passé un pacte diabolique. Un des actes était écrit en latin et se donnait comme signé par Grandier ; un autre, presque illisible, comportait une foule de symboles étranges et était «signé» par plusieurs démons avec leurs cachets, autant que par Satan lui-même (une signature se lit nettement Satanas). On ne sait pas si Grandier a rédigé ou signé de tels actes sous la contrainte, ou s'ils ont été entièrement contrefaits.
Malgré la défense de son ami Claude Quillet, Grandier fut reconnu coupable et condamné à mort. Les juges ordonnèrent sa mise à la «question extraordinaire», forme de torture qui était d'habitude fatale, mais pas tout de suite, et qui n'était par conséquent appliquée qu'aux victimes qui devaient être exécutées tout de suite après. Malgré la torture, Grandier refusa d'avouer ce dont on l'accusait. Il fut brûlé vif.
Publications
- Éloge funèbre de Scévole de Sainte-Marthe, prononcé le 11 septembre 1623, dans l'église de Saint-Pierre de Loudun. Paris, 1629
On lui a faussement attribué le libelle intitulé :
- Lettre de la cordonnière de la Reine-mère à Monsieur de Barradas (page de Louis XIII), 1634. Cette lettre, signée Catherine d'Amour, ci-devant cordonnière de la Reine mère, était injurieuse à la personne ainsi qu'à l'apparition du cardinal de Richelieu ; Grandier fut accusé d'en être l'auteur.
Documents officiels
- Arrest de condemnation de mort contre maistre Urbain Grandier sur le site de la Bibliothèque nationale de France.
Bibliographie
- Père Tranquille, capucin, Véritable relation des justes procédures observées au fait de la possession des Ursulines de Loudun, et au procès d'Urbain Grandier, avec les thèses générales, touchant les diables exorcisés, La Flèche, 1634.
- La Démonomanie de Loudun, qui montre la véritable possession des religieuses Ursulines et autres séculières, avec la liste des religieuses et séculières possédées, obsédées et maléficiées, le nom de leurs démons, le lieu de leur résidence et signe de leur sortie. La mort de Grandier, auteur de leur possession. La Flèche, 1634.
- Récit véritable de ce qui s'est passé à Loudun. Contre Maistre Urbain Grandier, Prestre Curé de l'Église de S. Pierre de Loudun, attaint & convaincu du crime de Magie, malefice & possession arrivée par son faict és personnes d'aucunes des Religieuses Ursulines de la ville de Loudun. A Paris, de l'imprimerie de Pierre Targa, 1634.
- La gloire de Saint-Joseph, victorieux des principaux démons de la possessions des Ursulines de Loudun ; où se voit spécifiquement ce quy arruva le jour des Rois 1636, en la sortie d'Ysacazon du corps de la mère prieure, par les RR. PP. exorcistes de Loudun, Le Mans, 1636.
- Nicolas Aubin, Histoire des Diables de Loudun, ou de la possession des Religieuses Ursulines, et de la condamnation & du suplice d'Urbain Grandier, Cure de la même Ville. Cruels effets de la vengeance de Richelieu. 1693, Amsterdam, Étienne Roger, 1716. Aux dépens de la compagnie, Paris. 1752.
- «Urbain Grandier» dans Crimes célèbres, Alexandre Dumas, 1839-1841
- Gabriel Legué, Urbain Grandier et les possédées de Loudun. Documents inédits de M. Charles Barbier, Paris, Librairie d'Art de Ludovic Baschet, 1880, Paris, Charpentier 1884.
- Alfred de Vigny donne une description romancée du procès d'Urbain Grandier dans les chapitres II à V de son roman Cinq-Mars.
- Michel de Certeau, La possession de Loudun, édition revue par Luce Giard, Paris, Gallimard/Julliard, coll. Folio histoire, 2005
Article connexe
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Urbain Grandier» (voir la page de discussion) .
- Affaire des démons de Loudun
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