Incubation
L'incubation est un terme à l'origine scientifique introduit avant le XVIe siècle qui dérive du latin incubare, littéralement «poser dessus», dont dérive aussi son synonyme populaire plus ancien «couvaison», acte des oiseaux qui réchauffent leurs œufs, entre la ponte...
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Définitions :
- Action par laquelle les parents couvent les œufs en les désormais au chaud pour que leur développement s'opère.... (source : reptilvar.free)
L'incubation est un terme à l'origine scientifique introduit avant le XVIe siècle qui dérive du latin incubare (incuber*) , littéralement «poser dessus», dont dérive aussi son synonyme populaire plus ancien «couvaison», acte des oiseaux qui réchauffent leurs œufs, entre la ponte et l'éclosion[1]. De cet acte, de nombreux sens dérivent, tant biologique, sociologique que religieux.
Biologie
L'incubation est une période de développement embryonnaire ou de multiplication d'entité biologique vivante telles que les virus, bactéries, œufs. Le terme couvaison sous-entend une transmission de chaleur ou d'énergie de l'incubateur vers l'entité incubée. Il existe des appareils d'incubation artificielle pour amener à terme les embryons sans l'aide de leurs géniteurs.
Œufs
L'incubation est la période durant laquelle l'embryon se développe jusqu'à l'éclosion. Pour les homéotherme comme les oiseaux, les œufs sont couvés, c'est-à-dire que les parents maintiennent les œufs à température grâce à celle de leur corps. Les amniotes poïkilothermes (c'est-à-dire les reptiles) sont contraints d'utiliser d'autres techniques. Cependant il n'existe pas de règles claires car certains oiseaux comme les Megapodiidæ enterrent leurs œufs sous un tas de feuille en décomposition qui génère pour eux la chaleur indispensable et chez certains Boidæ comme les pythons, la femelle couve littéralement ses œufs en s'enroulant autour de sa ponte : on constate alors une exceptionnelle élévation de la température de son corps.
Bactériologie et virologie
L'incubation est le passage d'une culture dans une étude bactériologique.
Médecine
On parle de période d'incubation pour décrire le temps qui s'écoule entre la contamination et la naissance des premiers symptômes d'une maladie. On parle aussi dans ce cas de couvaison.
Sciences humaines
Religion
Pratiques religieuses de la religion romaine et de certains chrétiens consistant à s'isoler pour prier. L'incubation était dans la Grèce antique du ressort des sanctuaires. Quelquefois, au lieu d'un temple, il pouvait s'agir d'un lieu sacré, une source, une grotte, un puits. L'incubation a aussi été pratiquée à Rome : à l'époque romaine, il y avait à peu près 400 temples de ce genre dans le bassin méditerranéen, dont celui d'Esculape, l'équivalent romain d'Asclépios. Au Japon, trois temples sont connus pour leurs rêves d'incubation : Ishiyama-dera, près du lac Biwa, Hase-dera, au sud de Nara, et Kiyomizu-dera, à Kyōto[2]. Le maître guérisseur qui apparaît dans les rêves d'incubation est Yakushi Nyorai. L'istikhàra, en Islam, est la récitation d'une prière avant d'aller se coucher, pour obtenir une réponse la nuit à un problème donné[3]. L'incubation est en fait répandue partout dans le monde : Amérique centrale, Afrique du nord, Australie, Bornéo, Chine, Inde, Iran. De la guérison de la stérilité, elle devint une méthode pour guérir d'autres maladies comme la paralysie, la cécité, la claudication et fut utilisé aussi pour prédire l'avenir[4]. L'étude des inscriptions gravées sur les stèles des temples a permis de montrer l'évolution des pratiques de l'incubation. Aux premières cures miraculeuses survenant au cours du rêve succéda l'indication de remèdes, puis des prescriptions qui produisaient une guérison ultérieure[5].
Psychologie
Par identification, l'incubation (Incubatio) ou Sommeil du Temple, est l'union, au cours du sommeil, entre une personne et un dieu ou une déesse.
Economie
Voir aussi
Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques d'incubation du CNRTL.
- ↑ Stéphane Labat, La poésie de l'extase et le pouvoir chamanique du langage, Maisonneuve & Larose, 1997, (ISBN 2706812982)
- ↑ Edmond Doutté, La société musulmane du Maghrib, Magie et Religion dans l'Afrique du Nord, A. Jourdan, Alger, 1909
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. - ↑ R. de Becker, Les machinations de la nuit, Ed. Planète, 1965
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