Miracles dans le Nouveau Testament

Dans l'Antiquité, la croyance aux miracles était répandue. Les miracles sont nombreux dans la littérature juive et hellénistique ; les inscriptions rapportent des guérisons miraculeuses à Épidaure, le sanctuaire du dieu de la médecine, Asclépios.



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Dans l'Antiquité, la croyance aux miracles était répandue. Les miracles sont nombreux dans la littérature juive et hellénistique (ainsi dans la Vie d'Apollonius de Tyane)  ; les inscriptions rapportent des guérisons miraculeuses à Épidaure, le sanctuaire du dieu de la médecine, Asclépios. Ce n'était pas tant leur caractère extraordinaire, surnaturel, qui frappait les Anciens, pour qui vivre dans un monde «enchanté» [1]allait de soi, que le fait que l'action divine se soit manifestée à ce moment.

Jésus a eu une activité thaumaturgique (Mt 4.  24), ce que confirme le témoignage de Flavius Josèphe, mais il n'est pas montré dans les Évangiles comme voulant changer la réalité par des actes arbitraires. Il agissait par des paroles, ou par imposition des mains, envers des gens qui croyaient en lui et uniquement eux (Lc 23.  8-9), ce qui peut, dans bien des cas, s'accorder avec un effet psychologique particulièrement naturel.

Les Évangiles y associent une très grande richesse de sens, tant pour exprimer la valeur humaine, ses rapports avec Dieu, ou la personne de Jésus («Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même !» fait par exemple dire Marc aux scribes ainsi qu'aux grands prêtres) (Mc 27.  42). Les miracles apparaissent comme des témoignages et des effets de la foi (Mt 8.  5-13; Mc 9.  23) auxquels le Christ n'accordait pas de valeur en soi : «Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point ?» (Jn 4.  48).

Pour désigner ce qui est généralement traduit par «miracle», le mot le plus employé dans les textes néotestamentaires est σεμειον, séméion, signe ; on trouve aussi εργον, ergon, œuvre, et δυναμις, dunamis, puissance. Les miracles sont , pour les rédacteurs des Évangiles, des signes de l'action divine que n'importe qui ne percevait pas.

Ainsi, lors de l'épisode de la multipication des pains, Marc précise : «ils n'avaient pas compris le miracle des pains, parce que leur cœur était endurci» (Mc 6.  52). L'explication est donnée dans l'Évangile selon Jean : «Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain. Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif.» (Jn 6.  34).

La valeur des miracles comme «signes», affirmée dans le Nouveau Testament, rejoint d'une certaine manière l'analyse des historiens rationalistes pour qui ils ne sont pas une description objective des faits mais une façon d'exprimer une vérité religieuse. Daniel Marguerat résume en ces mots que le «récit de miracle est un langage religieux connu de l'Antiquité, et qu'il est porteur d'une ambition énormément plus forte que de rappeler un fait merveilleux du passé ; ce langage vit de protester contre le mal. [2]»

  1. Par référence à l'expression de Max Weber, «Le désenchantement du monde», reprise par Marcel Gauchet.
  2. Daniel Marguerat, Le Dieu des premiers chrétiens, Labor et Fides, 1990, p. 35.

Point de vue croyant : Les miracles et la réalité

Le croyant est amené à s'interroger sous peine de rejeter les miracles de Jésus dans le champ de l'image, du signe, et de considérer que leur réalité effective n'aurait qu'une importance secondaire - puisqu'on ne peut les prouver.

Les évangélistes ont décrit les disciples intégrant, avec plus ou moins de constance, la question de leur foi dans leur propre cheminement. Les pharisiens, eux, renvoyaient la question vers Jésus, peut-être parce qu'ils sont habitués à une religion qui revisite l'histoire, pour y retrouver la présence de Dieu. Or, Jésus par sa présence, clamait un Dieu du temps présent. Ses miracles se réalisaient uniquement dans le cadre d'un dialogue avec Dieu, pas dans le cadre d'expériences normalisées indifférentes aux personnes. Il s'est fréquemment emporté devant les sceptiques, refusant de faire des miracles pour eux : «Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas» (Mt 12.  39), c'est-à-dire son ensevelissement. À la demande de miracle, il ne répondra que par ce qu'il y a de plus normal et tragique dans la condition humaine : la mort.

S'il renvoyait ainsi ceux qui voulaient une réalité indiscutable de leur foi dans l'espace du mythe, c'était pour dire que le point essentiel de la réalité n'est pas son côté objectif, mais son rapport avec Dieu, rapport jamais indifférent.

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