Wicca

La Wicca est quelquefois reconnue comme une religion, quelquefois davantage comme une philosophie. Elle inclut des éléments qu'on peut trouver dans nombre de croyances telles que le chamanisme, le druidisme, et les mythologies gréco-romaine, slave, celtique et nordique.



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Wicca - Petit mouvement religieux - Religion - Sorcellerie contemporaine - Néopaganisme - Paganisme

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Définitions :

  • religion néo-païenne d'origine celtique, basée sur le respect de soi, des autres et de la nature, la sorcellerie, et la vénération de ... (source : serenespirit.wordpress)

La Wicca est quelquefois reconnue comme une religion, quelquefois davantage comme une philosophie. Elle inclut des éléments qu'on peut trouver dans nombre de croyances telles que le chamanisme, le druidisme, et les mythologies gréco-romaine, slave, celtique et nordique. Ses adeptes, les wiccans, prônent le culte de la nature, qu'ils dénomment «l'Ancienne Religion».

Sens du terme

Le terme wicca a été créé par Gerald Brousseau Gardner au XXe siècle, qui affirmait qu'il voulait dire «sorcellerie» en vieil anglais. En réalité, sorcellerie en anglais ancien se dit wiccacræft (d'où le terme actuel witchcraft et wicca est le masculin de sorcier (le féminin étant wicce et le pluriel wiccan). Ces mots dérivent du verbe wiccian qui veut dire ensorceler, pratiquer la magie.

Pour Gardner, wicca avait à l'origine le sens d'«art des sages». Sa thèse fut soutenue par l'ethnologue Margaret Murray qui écrivit le chapitre sur la sorcellerie dans l'édition de 1957 de l'Encyclopædia Britannica, où elle précise : «La signification du terme sorcière (witch) est liée à celle du mot savoir (wit)». Elle peut être renforcée par l'analyse du mot wizard (étymologiquement «celui qui sait»), qui veut dire lui aussi le sorcier et qui tire son origine du bas anglais wys/wis qui veut dire «le sage», à rapprocher de «wise», qui veut dire «sage». On constate, qui plus est , des similitudes avec la langue allemande, «wissen» signifiant «savoir».

D'autres étymologies concurrentes sont cependant apparues. Robert Graves dans La Déesse blanche, traitant du saule, un arbre qui dans la Grèce antique était dédié à Hécate écrit : «Ses liens avec les sorcières sont si forts dans l'Europe du Nord que les termes sorcière (witch) et criminel (wicked) dérivent du mot utilisé pour nommer le saule (wicker).» Margot Adler dans Drawing Down the Moon rattache wicca à l'indo-européen wic/weik dont la signification recouvre les sens de soumettre et de changer. Elle estime par conséquent qu'une «sorcière aurait été une femme habile à imaginer, à soumettre ainsi qu'à changer la réalité».

Histoire

Origines

La Wicca s'inscrit dans la mouvance européenne du néopaganisme de la première moitié du XXe siècle. Elle consiste en un syncrétisme popularisé par le britannique Gérald Gardner dans deux livres : Witchcraft Today, publié en 1954 et The Meaning of Witchcraft en 1959. Le Livre des Ombres, ouvrage de référence de la Wicca gardnérienne fut écrit à l'origine par Gérald Gardner (certains suggèrent aussi une collaboration rétribuée d'Aleister Crowley, le célèbre occultiste fondateur de la philosophie Thélémite), il fut partiellement réécrit par Doreen Valiente (née le 4 janvier 1922 dans le Mitcham dans le nord de Londres, sous le nom de Doreen Edith Dominy) selon certains auteurs à la demande de Gardner, selon d'autres de sa propre initiative après le décès de l'auteur d'origine. Chaque wiccan possède théoriquement son propre livre des ombres. Ce dernier récapitule les croyances et les rituels du lignage pour les traditions initiatiques. Chez les wiccans éclectiques, qui sont actuellement majoritaires, c'est un journal religieux écrit ou compilé par l'adepte lui-même pour son seul usage.

Évolution du mouvement

Initialement confinée à un cercle restreint, la Wicca s'est progressivement développée dans les pays anglo-saxons où elle forme la principale forme de néopaganisme. Diffusée par les milieux féministes américains dans le contexte général de la contreculture des années 70 elle s'est progressivement transformée et diversifiée, acquérant une dimension écologiste qu'elle n'avait pas au départ. Parallèlement aux structures initiatiques issues de la lignée de Gardner ou d'Alex Sanders, s'est créée une Wicca éclectique dont les membres pratiquent en dehors de toute initiation formelle. Leurs croyances et pratiques divergent énormément suivant les individus et la frontière entre la Wicca elle-même et les autres formes de néopaganisme sont fréquemment floues.

La diversité des pratiques, l'absence de structure centrale - et fréquemment de structure tout court - et la crainte des persécutions rendent le nombre des wiccans complexe à déterminer[1]. En 1990 l'étude NSRI avait estimé le nombre des wiccans aux États-Unis à 8 000. L'étude suivante ARIS, réalisée en 2001, en trouve 134 000 auxquels il faut ajouter une part significative des 140 000 américains se définissant comme païens[2]. L'enquète du Pew Forum, réalisée en 2008 place à à peu près 1, 2 millions le nombre d'Américains pratiquant des religions New Age. La majorité d'entre eux seraient wiccans ou fortement influencés par la Wicca. Ces chiffres sous-estiment certainement la taille réelle du mouvement, une part significative des wiccans pratiquant en secret par crainte des discriminations. Une évolution identique se constate dans l'ensemble des pays anglo-saxons. Les wiccans éclectiques sont , dans la totalité, beaucoup majoritaires même si leur domination est moins prononcée en Grande-Bretagne.

Le divin

La plupart des wiccans croient en une double déité représentée par une Grande déesse et un Dieu cornu reconnus comme des polarités complémentaires et l'incarnation des forces de la nature[3]. Les représentations divines sont multiples et variées, selon la culture prégnante du groupe, par exemple Ceridwenn et Cernunnos, Isis et Osiris, Odin et Frigg, etc.

Un mythe attribuable tant à la tradition gardnérienne qu'alexandrienne qu'on peut trouver dans «Progressive Witchcraft» au chapitre 3, stipule que la déesse, possédant l'ensemble des connaissances (y compris celle de la mort) aurait séjourné dans le royaume de la mort de qui elle serait tombée amoureuse. La mort, de l'anglais «Death», ne donnant la possibilité pas d'identification de genre, est masculin dans ce mythe. Les wiccans l'attribuent par conséquent à une des manifestations du dieu cornu.

La nouvelle lune est rarement incluse dans les rites wiccans. Lors de la nouvelle lune, la déesse résiderait au royaume des ombres à des fins de régénération et les wiccans pratiquent à ce moment-là de la magie dite «passive» (méditation, voyance, etc. ).

Tel la Déesse, trois aspects principaux lui sont donnés :

Le dieu mâle peut aussi être double, tel le Roi du chêne (Oak King) et le Roi du houx (Holly King). Selon la mythologie païenne, deux fois par an : aux solstices d'été (Litha) et d'hiver (Yule), les deux dieux s'affronteraient : le roi du chêne amenant la lumière et la chaleur au solstice d'hiver, et le roi du houx le froid et la noirceur au solstice d'été. Les deux rois seraient reconnus comme des frères. Quoique semblant opposés, aucun des deux ne reflèterait le bien ou le mal, considérant que «trop, c'est comme pas assez» pour les effets de l'un et l'autre.

Ils croient que «Tout est Un» et que par conséquent le Divin est partout et en toutes choses. Tout doit par conséquent être honoré. Le Dieu et la Dèesse n'étant que des avatars, nous pouvons mettre n'importe quel Dieu sur le couple Divin (Vierge Marie, Jésus, Isis, Jupiter, etc. ).

La philosophie

Elle se résume à ce seul conseil, mention finale du credo wiccan :

Les wiccans s'appuient sur le principe de tolérance, sur le respect de la nature. La Wicca se revendique art de vivre en harmonie avec son environnement. C'est une religion sans dogmatisme, prônant le respect de l'autre ainsi qu'une démarche de partage avec ce dernier. D'autre part, les wiccans croient en l'existence de la magie, reconnue comme «énergie cosmique» présente en chacun de nous et en chaque objet.

Les croyances

Les croyances wiccanes sont multiples, polymorphes et peuvent fluctuer énormément selon les individus. On trouve néanmoins quelques thèmes dominants :

Les wiccans font quelquefois appel à des disciplines magiques et des techniques naturelles diverses comme :

Les pratiques

Il n'existe pas vraiment de pratique spécifique à la Wicca, celle-ci fluctue selon la tradition adoptée. La majorité du temps, les rites se pratiquent en plein air, dans la nature, loin des regards. Aujourd'hui se développe une nouvelle forme de pratique, dite la pratique solitaire de la Wicca ou «Wicca de salon» (terme emprunté à Scott Cunningham) pour désigner les wiccans pratiquant chez eux, n'ayant pas la possibilité de le faire dehors. En harmonie avec le rede wiccan mentionné ci-dessus (première règle), le wiccan pratique de la façon qui lui convient le mieux. Certains font leurs rites avec nombre d'accessoires (pentacle, athamé, baguette, vêtements appropriés, etc. ), d'autres pratiquent de façon épurée, la majeure partie étant de se sentir le plus à l'aise envisageable pour être en harmonie avec son environnement et pouvoir correctement canaliser «l'énergie» lors du rite. Bougies et symboles des quatre éléments sont cependant fréquemment présents. Il n'y a pas de sacrifice, animal ou humain ou quel qu'il soit, le wiccan respectant avant tout l'autre et la nature, certains pratiquant même le végétarisme. Tout au plus quelques offrandes sont faites aux divinités, mais celles-ci sont fréquemment des éléments de la nature tels que fleurs, herbes fraîches, eau, etc. Lors du rite, le wiccan trace un cercle pour s'isoler et garder prisonnière l'énergie qu'il va appeler, du doigt ou avec un outil, par la pensée ou physiquement. Comme la nature est son propre temple, il se crée un espace de prières, qu'il «effacera» ensuite. Il pratique ensuite son rite, puis referme le cercle, c'est-à-dire l'efface.

Les fêtes

Sous le nom de «Roue de l'Année, » la Wicca regroupe vingt-et-une réunions de coven pour célébrer la fluctuation des saisons. C'est un calendrier qui prend en compte les cycles solaires et lunaires, mais aussi ceux propres à l'agriculture respectant les traditions.

Les vingt-et-une célébrations sont les quatre sabbats majeurs (Samhain, Imbolc, Beltaine et Lugnasadh), les quatre sabbats mineurs aux solstices ainsi qu'aux équinoxes (Yule ou solstice d'hiver, Ostara ou equinoxe de printemps, Litha ou solstice d'été, Mabon ou equinoxe d'automne) et les esbats qui sont les treize nuits annuelles de pleine lune.

Sabbats

Le calendrier des dates sacrées de la Wicca consiste en une hybridation de l'ancien calendrier des peuples germaniques avec celui des peuples celtiques. Au final, huit fêtes rythment l'année wiccane. Celles-ci procèdent de rites de célébration de la Nature, se déroulant fréquemment la nuit et que certains dénomment sabbats (en guise de clin d'œil au folklore médiéval qui appelait «sabbats» les réunions de sorcières). Il y en a quatre majeurs et quatre mineurs.

Esbats

Les esbats ont lieu lors des treize nuits de pleine lune de l'année ou encore une journée fixe de la semaine où cela a lieu (par exemple le lundi). La lune est le symbole de la Déesse et la pleine lune est le moment où celle-ci est dans sa plus grande puissance, ainsi les esbats sont essentiellement consacrés à glorifier la Déesse par des hymnes et des invocations qui amènent quelquefois à des possessions de la grande prêtresse ou d'une participante par l'esprit d'une divinité féminine. Les esbats sont aussi les moments durant lesquels sont réalisés les rituels de passage que sont les cérémonies d'initiation, de baptême, de mariage et de commémoration mortuaire. C'est aussi durant ces esbats qu'ont lieu les travaux collectifs de wicca opérative.

Les traditions

On peut trouver de nombreux mouvements dans la Wicca[7], dont :

La Wicca luciférienne française et canadienne

En France, la Wicca a été introduite par Jacques Coutela et «Diane Lucifera», fondateurs et dirigeants jusqu'à leur mort de la Wicca Internationale. Ce groupe, basé au Kremlin-Bicêtre pratiquait une religion particulièrement éloignée de la Wicca anglo-saxonne mêlant rituels wiccans, satanisme et luciferisme. La Wicca Internationale a disparu en 1995 après le suicide de ses dirigeants. Le courant luciférien s'est cependant maintenu.

Il s'est incarné dans un groupe nommé «Cercle initiatique de la Licorne Wicca occidentale» mentionné dans le rapport de la commission parlementaire sur les sectes[10]. Dirigé par «Yull Rugga» ce groupe s'est dispersé en plusieurs sous-groupes qui continuent à se réclamer de ce courant.

La Wicca luciférienne reprend le culte de Lucifer comme «porteur de lumière» en lui donnant une identité de «dieu romain» : Vesper, père de Ceyx et fils d'Aurora, qui apportent la connaissance aux hommes. Elle se réfère à l'ouvrage de Raven Grimassi, Aradia ou l'Evangile des Sorcières qui affirme que Lucifer est le père de la déesse des sorcières : Aradia. Il y est décrit comme l'époux et le frère de Diane.

Pour la Wicca luciferienne la divinité masculine se manifeste sous plusieurs avatars comme Pan, Cernunnos, Mithra et quelques autres dieux celtes. Ces avatars s'associent à Lilith qui devient l'équivalent fonctionnel de la Déesse mère wiccane. Cette tendance demeure extrêmement minoritaire et est rejetée par la majorité des wiccans français.

Les covens

Un coven peut être défini comme un regroupement de wiccans qui se rassemblent pour célébrer les sabbats. Il peut être mixte ou non, affilié à un rite reconnu ou pas. Les célébrants sont quelquefois nus (skyclad, littéralement vêtus du ciel), en particulier dans les covens gardnériens. Habituellement, il y a 13 personnes dans un coven, dont une grande prêtresse et un grand prêtre. Les hommes sont initiés par la prêtresse et les femmes par le prêtre. Il y a fréquemment trois degrés d'initiation dans un coven, le dernier donnant la possibilité d'être grand prêtre ou prêtresse et de fonder un nouveau coven. Les wiccans éclectiques pratiquent seuls, en dehors de toute hiérarchie et sans suivre de rite établi.

Les langues

Habituellement, la langue d'enseignement de la Wicca est l'anglais, puisque créée aux États-Unis. L'enseignement peut être fait dans une autre langue, suivant le pays.

Au Canada la Wicca luciférienne est bien présente et développée au point que certains covens de l'est du Québec ont créé leur propre dialecte : le Sarcérane, un mélange de manxois et de sanskrit. Ces groupes utilisent aussi l'anglais et quelquefois le français.

Bibliographie

Études sur la Wicca

En anglais
En français

Ouvrages écrits par des wiccans

Ouvrages d'influence

Les films représentant les wiccans

Cinéma

Séries télévisées

Notes et références

Voir aussi

Liens externes


Recherche sur Amazone (livres) :




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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/04/2010.
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