Pèlerins d'Arès

Les Pèlerins d'Arès est l'appellation d'un mouvement spirituel fondé en 1974 et dont l'initiateur est le Français Michel Potay.



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Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Maintenant débute l'histoire des Pèlerins d'Arès elle-même. Entre le 15 janvier et le 13 avril 1974, ainsi qu'à 40 repri-ses, Michel Potay est gratifié, ... (source : vigi-sectes)
  • La révélation d'arès, LA REVELATION D'ARES texte sacré ou mensonge ? Michel Potay, prophète de la secte de la révélation d'arès. (source : infosecteares.free)
  • ... Apôtre - La Révélation d'Arès - Frère Didier Bretones - Frère Michel Potay - Les Pèlerins d'Arès 24/02/2010 - 08 :17... (source : forums.wikio)

Les Pèlerins d'Arès est l'appellation d'un mouvement spirituel fondé en 1974 et dont l'initiateur est le Français Michel Potay. Ce mouvement doit son nom à la localité d'Arès, en Gironde, lieu où Michel Potay aurait reçu des révélations. Selon la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) cette organisation est une secte.

Origine des Pèlerins d'Arès

Michel Potay ou «Frère Michel» est un français né en 1929 à Suresnes, près de Paris. Physicien de formation, en premier lieu ingénieur en 1955, puis directeur d'usine de 1958 à 1965 à Paris puis à Lyon, il décide ensuite de quitter l'industrie. Né dans une famille marxiste[1], il votera lui-même communiste jusqu'en 1988[2]. Au début des années 1960, il commence à douter de l'objectivité et des vérités du marxisme, et se livre à une recherche philosophique dans divers domaines.

Il s'intéresse un temps à l'ésotérisme (voyance occulte), en fondant sa propre pratique basée sur les théories des occultistes de la fin du XIXe siècle et sur les «pouvoirs secrets de l'homme», en faisant référence aux expériences télépathiques menées par la marine américaine. Il ouvre à Lyon, sous le nom de Michæl Berkeley, un cabinet d'occultiste et de psychothérapeute où il pratique la voyance, le magnétisme curatif et la télékinésie[3]. Il entame ensuite une démarche religieuse et rejoint en 1969 le clergé de l'église orthodoxe vivante (une branche non reconnue par les Orthodoxes de France[4]). Il fonde une paroisse à Bourges, mais l'Église disparaît rapidement.

En 1971 il se rattache à l'Église vivante proche de l'URSS. Il est ordonné prêtre par cette congrégation, puis consacré évêque d'un diocèse missionnaire en 1971. Depuis Bourges, il tente un rapprochement avec d'autres Églises marginales (Église du Christ rénovée de l'antipape Clément XV, chapelle Sainte-Marie de Maurice Cantor, etc. ). En 1973, il abandonne l'Église vivante par refus d'allégeance à l'URSS[3]. Michel Potay s'installe à Arès. Surnommé «le pope», il souhaite y faire l'expérience de la «Chrétienté originelle», tout en adjoignant à ses références orthodoxes des références orientalisantes (philosophie et acupuncture chinoise) et ésotériques.

En 1974, il publie L'Évangile donné à Arès, édité en 12 000 exemplaires[5], puis Le Livre en 1978. Ensemble, ils forment La Révélation d'Arès, éditée en un ouvrage unique pour la première fois en 1983. «La Révélation d'Arès» décrit deux évènements surnaturels qu'a vécu Michel Potay : 39 ou 40 apparitions de Jésus du 15 janvier au 13 avril 1974 et 5 théophanies (manifestations directes du Créateur) du 2 octobre au 22 novembre 1977[6], et publie totalement les messages transmis sur place à Michel Potay.

Ces évènements surnaturels ont eu lieu à Arès. Depuis, les croyants s'y rendent en pèlerinage, d'où leur nom de Pèlerins d'Arès qui fut en premier lieu un sobriquet dans les années 1975-1979[7]. Michel Potay quitte l'église et se consacre à la prédication.

La Révélation d'Arès

La Révélation d'Arès se compose de deux parties : le message qui a été donné par Jésus en 1974 est intitulé «L'Évangile Donné à Arès» (première édition 1974), et le message qui a été donné par Dieu en 1977 au même Michel Potay qu'il intitula «Le Livre» (première édition 1978). Ce livre affirme lier étroitement les enseignements de Dieu et de Jésus, avec celui qui deviendra leur témoin, Michel Potay. [8] Ce texte, et la philosophie qui en résulte, forment la base de la foi et des valeurs morales chez les Pèlerins d'Arès. Toutes éditions confondues, la Révélation d'Arès atteint à peu près 230 000 exemplaires[5].

L'ouvrage nomme les croyants des trois principaux courants religieux monothéistes, et les humanistes, à trouver une nouvelle forme de spiritualité fondée sur la pénitence au sens spécifique de la Révélation d'Arès, c'est-à-dire la recherche du bien, en plaçant les valeurs d'amour, de paix, d'intelligence et de liberté spirituelles au-dessus des valeurs de gouvernement et de loi. [9] Ils sont aussi nommés à dépasser les dispositifs religieux et politiques ainsi qu'à faire alliance par delà les différences de croyances afin d'établir une équité universelle : faire le Bien pour changer le monde. Le verset central de La Révélation d'Arès est «La Vérité est que le monde doit changer» (28/7). [10]

Le discours de la première partie, «L'Évangile», en français courant, est attribué à Jésus. Jésus a dicté un évangile complet à Michel Potay. Dans la seconde partie, «Le Livre», attribué à «Dieu le père», la construction grammaticale est particulièrement réduite. Des mots supplémentaires sont insérés entre parenthèses pour en favoriser la compréhension. Nombre de mots viennent directement de l'Hébreu ou du Grec ancien. Michel Potay présente cette seconde partie comme «l'Antidiscours»[11] et décrit le langage comme «lapidaire», dénué de tout artifice littéraire, pur. Dans cet ouvrage, il est reproché aux humains d'avoir fait usage abusif du don de la parole abstraite, «une lame à double tranchant», et de l'avoir corrompu en bruit, ayant élaboré des subtilités de l'idiome à des fins malhonnêtes[12].
Tandis que Jésus interpelle Michel Potay comme «homme Michel», Dieu, lui, l'appelle «Mikal»[13], et parle de «Yëchou» (Jésus), de «Yërouch'lim» (Jérusalem), de «Moché» (Moïse), de «Cha'oul» (Paul), et de «Sarsouchtratame» (Zoroastre).

Les théophanies de la seconde partie de la révélation en 1977 y sont décrites comme venues d'un bâton de lumière, de la hauteur d'une canne à marcher, [14] situé au même lieu lors des cinq manifestations. Michel Potay relate ces rencontres comme éprouvantes mentalement et physiquement pour les deux protagonistes. Il explique le manque de détails des premières rencontres et son incapacité à répondre à certaines questions par la confusion que ces rencontres provoquaient en lui. Dans la préface de L'Évangile, des détails sur le déroulement des événements sont apportés, et la description des théophanies dans la seconde partie de l'ouvrage est plus précise. La narration du déroulement des théophanies, presque quatre ans plus tard, bien plus large, est due à son épouse Christiane qui lui a expressément demandé d'enregistrer cette fois toutes ses perceptions et ses sentiments éprouvés après les apparitions.

Toujours nocturnes, ces rencontres ont toujours eu lieu sans témoin, Michel Potay expliquant son incapacité à réveiller les membres de sa famille, létargiques. Lors de la seconde théophanie du 9 octobre 1977, dans le verset ⅩⅩ/12, Dieu s'en explique ainsi : «Le (s) frère (s), Je ne (leur) parle pas, tu (leur) parles.» Potay raconte avoir cru pendant un temps recevoir une révélation à titre personnel, mais rapidement, il comprit sa responsabilité de prophète. Les versets de la révélation sont accompagnés de commentaires et explications du témoin, dans lesquels sont élaborées les significations des termes utilisés, mais aussi les concepts transmis. L'auteur affirme avoir été pourvu de la capacité de compréhension du message qu'il doit propager aux autres.

Foi, et pratiques spirituelles

Principe

Les Pèlerins d'Arès sont monothéistes, «dans la ligne de la tradition abrahamique[15].» Ils croient aux écritures bibliques et coraniques, mais émettent des réserves sur l'authenticité de certains livres de la Bible[16], et l'Évangile de Jean est rejeté[5]. Ils récusent le concept de la Trinité chrétienne, la filiation de Dieu en Jésus[17], rejettent le culte des saints[5], et croient à la virginité de Marie. Des notions comme l'enfer et la résurrection des justes sont conservées[18]. La foi arèsienne est influencée par l'islam[5], le Coran étant reconnu comme l'une des plus récentes révélation divine parmi les écritures monothéistes précédant La Révélation d'Arès. Les Pèlerins d'Arès perçoivent les enseignements divins comme étant livrés aux humains par étapes  : un prophète/messager est «suscité» par Dieu pour rappeler aux hommes la parole divine, pour apporter des corrections à l'interprétation des révélations précédentes, et compléter les enseignements préalables. La Révélation d'Arès est perçue par les Pèlerins comme étant la version la plus récente des paroles Dieu adressées à l'humanité, et Michel Potay comme le prophète actuel. Particulièrement tôt dans la partie L'évangile, est indiqué que d'autres révélations identiques ont eu lieu dans le passé, «en grand nombre», mais elles n'auraient pas abouti, essentiellement dû au manque de courage du témoin choisi (L'Évangile 2/16-18).

L'un des éléments importants est le centrage sur le parcours spirituel individuel, donnant la possibilité une libre interprétation de la foi. Le croyant rejette par conséquent tout dispositif de soumission, incluant les structures ecclésiastiques et les dispositifs politiques[5], respectivement appelés «le roi blanc», terme qui indique toute puissance religieuse, [19] et «le roi noir», sa contrepartie laïque (puissance civile, culturelle, idéologique). [20] Ces deux entités sont perçues comme ennemies de l'individu[21]. Michel Potay définit le nouveau mouvement religieux des pèlerins d'Arès comme «une anarchie de pénitents[22]

Les pèlerins d'Arès pensent que les actes humains ont un impact sur la Création. La maladie et la mort seraient les conséquences des péchés de l'humanité. [23] Dans la foi arésienne, Adam n'est pas un individu, mais une espèce humaine potentiellement immortelle, à qui Dieu offrit l'«Eden». Mais ces hommes auraient préféré le monde actuel, qui procure un bonheur éphémère, au prix du mal, de la souffrance et de la mort. Cette théologie est dualiste, et oppose le «Bien» au «Mal», perçu comme le «côté obscur, malveillant, égoïste du choix humain»[24], qui peut se personnifier sous la forme d'«un être invisible maléfique, indépendant»[24]. Ces aspects de la foi arèsienne sont résumés par M. Potay par : «Nous croyons à l'existence d'un tentateur, le Noir»[24]. Au cours de l'année 1974, il affirme ainsi avoir été «quasiment chaque jour tourmenté par le démon»[25]. La doctrine arésienne invite par conséquent les hommes à rejeter le mal ainsi qu'à faire le bien[5]. les Pèlerins d'Arès espèrent convertir un nombre suffisant de personnes pour pouvoir faire «pencher la balance» du côté du bien, et ainsi changer la façon dont la Création évolue et gagner l'immortalité.

Pour les arésiens, l'âme humaine n'est pas innée[26], [23], elle s'acquiert au cours de la vie et croît en fonctions des actes, le péché l'abimant ou la détruisant, la vertu en facilitant la croissance[24]. Et seules les âmes «complètes» au jour de la mort formeraient les «élus». Dans la foi arésienne, vivre dans la «pénitence» est une notion centrale, quoiqu'elle ne revêt pas le sens de remords et d'autopunition. Elle consiste selon eux à se conformer à des principes et vertus, à faire le bien, par un effort de volonté, à se changer individuellement pour participer au «changement du monde» préconisé. [27]

La guérison des malades par l'imposition des mains est aussi un commandement de la Révélation d'Arès : «Ta force guérira les malades. [... ]Tu imposeras les mains aux malades. Tu en traiteras de l'ensemble des manières de ton art. » Ceci découle de la conception arésienne selon laquelle l'homme possède un pouvoir d'action sur la création, et rejoint les influences occultistes qui ont imprégné le parcours spirituel de Michel Potay. Ses capacités de guérison ont ainsi été présentées sur les tracts publicitaires que distribuent quelquefois les pèlerins, signalant «ses travaux presque miraculeux pour les malades et les réprouvés[5]. »

Selon Jean-Pierre Chantin, ce corps de doctrine serait adapté à l'attente contemporaine en ce qu'il rejette les structures religieuses imposées, simplifie la théologie en retirant les points les plus complexes à accepter, et propose à chaque croyant de prendre en charge lui même son élévation spirituelle, jusqu'à acquérir des pouvoirs quasi-divins, dans une analyse proche des lectures ésotéro-occultistes qui font leur retour à la fin du XXe siècle[5].

Rites et pratiques

Il n'y a pas d'obligation chez les Pèlerins d'Arès sur la façon de pratiquer sa foi. Néanmoins certaines pratiques sont propres au mouvement : la Mémoire du Sacrifice, le baptême ou les funérailles. Des épousailles ont été célébrées dans quelques assemblées locales. Le pèlerinage auquel se consacre entièrement l'association L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès[28], a lieu chaque année en été pendant six semaines, le manque de moyens et de personnel ne donnant la possibilité pas d'ouvrir le pèlerinage toute l'année[29]. L'unique rite particulièrement surtout pratiqué est la prière Père de l'Univers, une version corrigée du Notre Père chrétien, prononcé trois fois par jour et une fois la nuit. Lors de cette prière, certains choisissent de se tourner vers Arès, reconnu comme nouveau lieu saint après Jérusalem[16].

Cependant, le prosélytisme est une activité principale pour les pèlerins. La moisson des pénitents, ou moisson tout court[30], forme la pratique spirituelle la plus active et la plus commune, reconnue comme prioritaire. La raison invoquée est que la foi générée par La Révélation d'Arès trouve son accomplissement dans la transmission de l'appel lancé par Jésus et Dieu. Les pèlerins reproduisent ainsi ce qu'aurait fait Jésus, et le Créateur, lors de sa venue en 1974 et 1977 en rappelant aux hommes qu'ils doivent changer leur vie en bien[31] et que, par le cumul des changements personnels, le monde changera à son tour[32].

Le mouvement a tenté l'élaboration de rituels propres aux pèlerins, mais dans cette foi rejetant le dogme, leur diffusion au sein du mouvement rencontre une forte résistance[5], à l'exception de la moisson qui n'est pas un rituel à proprement parler :

La Moisson
C'est le terme qui sert à désigner la mission. Elle consiste à sensibiliser le plus grand nombre de personnes envisageable au message donné à Arès[33]. Le terme Moisson est utilisé en opposition aux Semailles, qui sert à désigner l'enseignement des Écritures[34] effectuées par les précédents prophètes et religions issues de la Bible et du Coran.
Le territoire que les pèlerins moissonnent comprend les terres occupées par les chrétiens, juifs, et musulmans[35]. La Moisson s'accomplit essentiellement sur la voie publique.
La Mémoire du Sacrifice
Ce rite rappelle le sacrifice de Dieu à sa création. Le croyant tient table ouverte, soit chez lui, soit au cours d'une réunion d'assemblée. La table du mémorial est dressée, et le pénitent prépare pain, vin et huile pour tous. Ce «partage de la table» représente le «sacrifice du temps libre de chacun à la mission»[36].
Les épousailles
Pour les pèlerins d'Arès, les épousailles sont l'engagement que prennent deux fiancés pénitents et moissonneurs, qui s'aiment et qui aiment l'ensemble des hommes. Le jour de ses épousailles, le marié fait Mémoire du Sacrifice pour l'assemblée. Les deux fiancés amènent la prière, s'abstiennent de consommer des boissons alcoolisées, et servent leurs invités. Au travers de cette cérémonie, le couple est uni par Dieu, représenté par l'assemblée qui prie avec eux. [37]
Le principe de cette cérémonie est de montrer que seul Dieu est garant de cette union et qu'elle contribue au changement du monde[38]. Les Pèlerins d'Arès ne reconnaissent pas le sacrement du mariage décerné par une institution politique ou religieuse.
Le baptême
Les pèlerins reconnaissent Jean le Baptiste, mais le baptême n'est pas spécifiquement prescrit. Ils ne reconnaissent pas les vertus supposées de l'eau bénite, et la dénoncent comme une œuvre de charlatan[39]. Si un pèlerin souhaite être baptisé, de l'eau est utilisée comme symbole d'une eau divine que les élus connaîtront après leur mort. [40], [41]
Les funérailles
Le «rite» des funérailles est décrit comme une cérémonie pour les vivants, mais qui n'influe pas sur l'âme du mort. Le faste est rejeté. Ceux qui ont commémoré le Sacrifice sont enterrés vêtus de leur tunique et enroulés dans le linceul de la nappe de table qu'ils utilisaient.
la célébration du septième jour
Cette célébration se rapporte au 7e jour de la création, dans la génèse, mais elle peut être mobile et pas obligatoirement pratiquée le dimanche.

Organisation et taille du mouvement

Le croyant ayant une spiritualité individuelle et libre, les Pèlerins peuvent se définir comme toute personne acceptant la Parole de la Révélation d'Arès. Deux éléments essentiels assurent néenmoins la cohésion du mouvement, d'autre part particulièrement disparate et rejetant toute idée d'organisation centralisée : La Révélation d'Arès et leur prophète, Michel Potay. L'édition et la diffusion du message contenu dans ce livre, fait partie des moteurs du mouvement. La Maison de la révélation, à Arès, édite la Révélation d'Arès, et les pèlerins fournissent les librairies et bibliothèques. Les périodiques Le pèlerin d'Arès, Frères de l'aube[42], «l'Egala'h», le «Bul'fda»[43] et des tracts sont publiés de même. La structure associative répond par conséquent à ces besoins[5].

Michel Potay, en temps que prophète à qui Dieu s'exprima directement, est plutôt l'initiateur du mouvement, et joue le rôle d'un coordinateur entre les différentes associations. J. F. Mayer note une tendance à la sacralisation de Michel Potay, mais après s'être énormément investi dans les conférences et réunions, il se fait plus discret. La poursuite du mouvement est par conséquent essentiellement le fait des croyants eux-mêmes[5].

Les Pèlerins d'Arès sont organisés de manière décentralisée[44]. Selon des estimations extérieures et critiques, le mouvement compterait «entre 500 et 2 000 adeptes»[45] ou «5 000 membres»[46]. Selon une association chrétienne critique du mouvement, «Les Pèlerins d'Arès vivent tantôt isolés, tantôt en groupes ou missions. Légalement, ils forment des assemblées régionales comme «Les Ouvriers de la Moisson», «L'œil s'ouvre» (créée à Bordeaux le 4 mars 1987, dissoute en 2001), «Les Frères de l'Aube», «Les Torrents» (créé à Paris en 1989)  ; ou des associations plus larges, comme «L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès»».

Les Pèlerins d'Arès développent des missions en Allemagne, en Belgique (Liège), en France, en Grande-Bretagne, en Hongrie, en Irlande, en Pologne, en Russie et en Suisse (Genève, Neuchâtel, Zurich). Le mouvement arésien couvre dans le monde entier, avec des membres en Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique (Etats-Unis et Canada). [46]

Les assemblées

Les Pèlerins d'Arès se disent des croyants libres, mais se regroupent en associations locales de mission, nommées «assemblées de Dieu». Légalement et pour des besoins pratiques, elles forment des associations loi 1901. La première assemblée fut fondée à Bordeaux, en 1976, suivie par une seconde à Paris en 1978[5]. Il s'est créé une soixantaine d'associations liées à cette foi en France[44], dans une vingtaine de villes françaises. [5]. Ces associations publient des périodiques, des tracts, organisent des conférences et des réunions. Néanmoins, aucune association ne représente les Pèlerins d'Arès en totalité. L'une d'entre elles, L'Œuvre du Pèlerinage d'Arès organise le pèlerinage à la Maison de la Sainte Parole.

Le pèlerinage

Depuis 1974, le pèlerinage consiste à se rendre à la Maison de la Sainte Parole, le lieu des théophanies, pour y prier et recevoir Le Feu, un renforcement de sa foi. [47] Les pèlerins y pratiquent la prière «libre», qui consiste à psalmodier à mi-voix des extraits des ouvrages sacrés : Bible, Coran et Révélation d'Arès. [48], [49]Pour avoir accès à la Maison de la Sainte Parole, chaque pèlerin doit répondre à trois questions :

Néanmoins, ce sont en particulier les motivations du pèlerin qui sont interrogées. Le pèlerin peut alors pénétrer dans la Maison de la Sainte Parole, en se déchaussant et en revêtant une tunique blanche. Il place ensuite sa main sur le bas du front, et se prosterne pour embrasser le sol. [5], [49]

La Maison de la Révélation, quant à elle , est le lieu où Jésus est apparu en 1974.

Financement

Le mouvement est financé par les dons des pèlerins d'Arès, qui versent une dîme de 5% de leurs revenus[4]. En l'absence de structures et de trésorerie centrale, ils versent leurs dons à Michel Potay, comme le recommande La Révélation d'Arès (34/6).

Classification en mouvement guérisseur en France

En 2005, le rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) cite l'exemple des pèlerins d'Arès, dans son chapitre consacré à la guérison par la prière et constate que le «mouvement guérisseur d'inspiration religieuse, les Pèlerins d'Arès, semble retrouver un regain d'activité dans la capitale via son siège «l'Eau bleue» où se tiennent des conférences régulières avec distribution de tracts promotionnels.»[50].

Annexes

Bibliographie



Notes et références

  1. Potay 2001, Mon histoire
  2. Mayer 1990, note 61
  3. Chantin 2004, p.  93
  4. Vernette & Moncelon 2001, p.  22
  5. Chantin 2004, p.  94-98
  6. Une voix, sortie d'un bâton de lumière, lui dicte un long message
  7. Le Pèlerin d'Arès No. 6, mai 1979, pp. 52-67
  8. Chantin 2007, p.  303
  9. Potay 1992, p.  74-76
  10. Potay, Michel, «Le monde changé», 2008. Consulté le 2009-06-23
  11. Le Livre, Préface de l'édition de 1984
  12. Potay 1995, Le Livre, ch. Ⅶ
  13. Voir Michel#Prénom
    (La Révélation d'Arès : Le Livre, chapitre premier, versets 12 à 14  :
    «I/12. Parole de Mikal Ma Parole.
    «13. Mikal boit Mon Eau. (... )
    «14. À son tour, Mikal lave ses frères ; il donne l'Eau. »), mais il s'entend une fois aussi nommé Michel (Le Livre ⅩⅬⅡ/1), ou l'ami (Le Livre ⅩⅩⅩⅨ/16)
  14. Chantin 2007, p.  303
  15. Mayer 1990, p.  14 et 16
  16. Mayer 2006
  17. Mayer 1990, p.  14-15
  18. J. P. Chantin, citant J. F. Meyer. Jean-Pierre Chantin 2004, p.  95
  19. Le Livre IX/3-8, XIII/20-23
  20. Le Livre X/6
  21. Firth 2003, p.  33
    «"The Gospel delivered in Arès" is sharply more explicit and emphatic in condemning, as ennemies of individualism, both the black king (Cæsar, the sword) and the white king (institutional religion, the witch doctor. )»
  22. Michel Potay, «Le nouveau roi noir de Paris», 14 mai 2007, Blog public Le pèlerin d'Arès. Mis en ligne le 2007-05-07, consulté le 2008-01-05. «À qui me demande : «Que sont , en deux mots, les Pèlerins d'Arès ?» est-ce que je ne réponds pas : «Une anarchie de pénitents» ?», p.  58C26
  23. Potay, Michel, «Fins dernières», 2008. Consulté le 2009-06-23
  24. La Révélation d'Arès, éd. 1995, M. Potay, appendice «Nous croyons. Nous ne croyons pas». pp. 718 à 767.
  25. Mayer 1990, p.  26
  26. «Nous croyons qu'en sortant du ventre de la mère l'humain n'a pas d'âme – l'ha. Il n'a qu'un corps et un esprit. » La Révélation d'Arès, éd. 1995, M. Potay, appendice «Nous croyons. Nous ne croyons pas». pp. 718 à 767.
  27. Potay, Michel, «Action sur soi», 2008. Consulté le 2009-06-23
  28. Potay, Michel, «Pèlerinage : info pratique», 2008. Consulté le 2009-06-23
  29. Mayer 1990, p.  19
  30. mot qui dans La Révélation d'Arès veut dire apostolat
  31. L'Évangile donné à Arès, 30/11
  32. L'Évangile donné à Arès, 28/7
  33. L'Évangile donné à Arès, , 38/2-6
  34. L'Évangile donné à Arès, , 5/1
  35. Mayer 1990, p.  41-42
  36. Mayer 1990, p.  25
  37. Le pèlerin d'Arès 1989, Épousailles
  38. L'Évangile donné à Arès, , veillée 33
  39. L'Évangile donné à Arès, , 20/3, 6, et 33/20
  40. Mayer 1990, p.  22
  41. «L'eau grasse», Le Livre, Ⅻ/16
  42. Un groupe parisien diffuse ainsi, depuis 1988, le périodique Frères de l'aube, «Bulletin d'information et de liaison pour l'émergence d'une humanité nouvelle» P. Chantin
  43. «l'Egala'h», bulletin de liaison entre les pèlerins de France et ceux des pays francophones, le «Bul'fda» bulletin de liaison entre les frères de l‘Aube. prevensectes. com
  44. Religion : Mouvements divers, 2007, Quid. Consulté le 2007-12-23
  45. Rapport n° 2468 de la commission parlementaire sur les sectes en France, 1995
  46. Vigi-Sectes 2007
  47. Mayer 1990, p.  12
  48. Mayer 1990, p.  19-21
  49. Melton 2002, p.  71
  50. MIVILUDES 2005, p.  53

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